Les 35 heures à l’hôpital constituent un dossier explosif au moment où “l’austérité” oblige à des réductions de moyens partout en France. Les personnels hospitaliers bénéficient en effet de jours de congé à tire-larigot pour compenser les effets de la réduction hebdomadaire du temps de travail. Le cumul de ces jours atteint désormais des proportions cataclysmiques qui prennent les employeurs à la gorge: face aux multiples absences des agents, l’organisation du travail est devenue un exercice de haute voltige.
A Paris, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance Publique, a décidé de rendre service à sa ministre Marisol Touraine en prenant les devants et en négociant une solution à la serpe. Celle-ci consiste à réduire la durée quotidienne du travail à sept heures (au lieu de sept heures et demie) en contrepartie d’une suppression de 18 jours de compensation annuelle. Cette opération est évidemment un peu compliquée à réaliser!
A priori, seule la CFDT devrait signer l’accord final. Les autres syndicats dénoncent une posture qui a consisté à annoncer que, quoiqu’il arriverait, un décret ministériel imposerait la proposition de la direction.
Pour le ministère de la Santé, placé sous la pression de la Fédération Hospitalière, le test parisien pourrait avoir valeur d’exemple…