Le télétravail : une pratique à développer pour la CFE-CGC

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

Une étude du groupe Malakoff Médéric confirme qu’une majorité des salariés pratiquant le télétravail (dont seulement 6 % de façon contractualisée) en sont satisfaits. De son côté, la CFE-CGC a publié un Guide très complet pour permettre à ses militants de négocier au mieux, dans les entreprises, la mise en place du télétravail. Le télétravail fait de plus en plus d’adeptes. Permettant de travailler hors des locaux de l’entreprise en utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC), le télétravail, un droit individuel devant s’exercer dans un cadre collectif, semble en effet plébiscité par les télétravailleurs. Selon une étude du groupe de protection sociale Malakoff Médéric, 58 % des salariés du privé pratiquant le télétravail se déclarent très satisfaits du dispositif (pour 33 % de satisfaits et seulement 9 % de non satisfaits). 

  • Souplesse des horaires et meilleure conciliation des temps de vie

Pour 90 % des télétravailleurs, cette organisation du travail leur offre globalement une meilleure autonomie, une plus grande efficacité dans le travail (87 %) et une diminution de la fatigue (86 %). Interrogés sur les principales sources de motivations initiales pour solliciter le télétravail auprès de leur employeur, les salariés évoquent en premier lieu la réduction/suppression du temps de trajet domicile/lieu de travail (53 %). Viennent ensuite la possibilité d’une plus grande souplesse dans les horaires (45 %), l’efficacité dans son travail (36 %), une meilleure conciliation des vie personnelle (famille, enfants, proche dépendant…) et professionnelle (34 %), ainsi qu’un cadre de travail plus confortable et plus calme (32 %). 

  • Un risque de perte du lien social au travail

Parmi les inconvénients, 65 % des salariés pratiquant le télétravail mettent en avant « la perte du lien social au travail, de l’esprit d’équipe et le risque d’isolement vis-à-vis du collectif ». Sont ensuite citées des difficultés accrues pour séparer vie professionnelle et vie privé (59 %), des difficultés techniques plus importantes (outils informatiques à distance, supports non disponibles…) pour 56 % des sondés et un temps de travail quotidien plus élevé (55 %). 

  • Un salarié du privé sur quatre concerné par le télétravail

D’après Malakoff Médéric, 25 % des salariés du privé pratiquent le télétravail mais seulement 6 % l’ont contractualisé avec leur employeur. S’agissant de la fréquence, 57 % des salariés en télétravail le pratiquent au moins un jour par semaine dont 85 % de manière contractualisée. Pour 43 % des télétravailleurs, la fréquence idéale est de deux jours par semaine, et d’un jour par semaine pour 32 % du panel. 

  • La CFE-CGC et le télétravail

Conséquence de l’entrée en vigueur des ordonnances Macron ayant réformé le Code du travail, l’employeur n’est plus tenu de prévoir la mise en oeuvre du télétravail dans le contrat de travail ou un avenant. Le dispositif est désormais mis en place dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut, dans le cadre d’une charte élaborée par l’employeur après avis du comité social économique (CSE), si celui-ci existe. Afin de permettre à ses militants de négocier au mieux, dans les entreprises, la mise en place du télétravail – une organisation à laquelle aspirent de plus en plus les salariés de l’encadrement – la CFE-CGC a récemment publié un Guide très complet (modalités, contenus, alternatives etc.) disponible sur l’intranet confédéral. 

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