Malakoff Médéric Humanis (MMH), par le biais de son “comptoir de la nouvelle entreprise”, vient de rendre publics les résultats de sa nouvelle étude sur le télétravail, menée en collaboration avec l’Ifop.
On y relève que cette forme de travail se développe de plus en plus. Surtout, on y découvre qu’elle pourrait s’avérer être une bonne affaire pour les comptes de la protection sociale – et des institutions de protection sociale.
Le télétravail se banalise
L’étude de MMH indique que le télétravail concerne désormais une fraction non négligeable des salariés du secteur privé : “d’une manière générale, le télétravail concerne désormais près de 30 % des salariés du secteur privé”. Dans les deux tiers des cas, le télétravail se réalisé hors d’un cadre contractuel, mais l’étude souligne que la proportion de télétravail contractualisé progresse fortement, de près de “50 %” par rapport à 2017.
Les dirigeants d’entreprise appliquant le télétravail comme les salariés en télétravail se déclarent satisfaits de ce système à près de 80 %. Les premiers se félicitent de la “plus grande efficacité au travail” des salariés, tandis que les seconds apprécient notamment “l’autonomie”, la “responsabilisation” et le meilleur “équilibre vie professionnelle/vie personnelle”.
Le profil-type du télétravailleur
Si l’on en croit la note de MMH, le télétravailleur type est un cadre (51 %) travaillant dans une grande entreprise (49 % d’entre eux sont issus d’une entreprise de plus de 1000 salariés) des services ou du conseil (45 %) et qui est âgé de 35 à 49 ans (45 %). Il opère en télétravail environ 7 jours par mois, essentiellement à domicile (92 %), dans une pièce qui n’est pas nécessairement dédiée à cet usage (55 %).
Une aubaine pour la protection sociale
Au-delà de ces enseignements intéressants, l’étude MMH soulève un point qui attirera particulièrement l’attention des acteurs du monde de la protection sociale. D’après presque tous les dirigeants d’entreprise interrogés, le télétravail améliore la qualité de vie au travail et la moitié d’entre eux considère qu’il contribue à diminuer l’absentéisme. De leur côté, les salariés estiment à 85 % que le télétravail diminue la fatigue et, à près des deux tiers, qu’il encourage une pratique sportive régulière.
En somme : le télétravail favoriserait la bonne santé des salariés. Et donc, selon toute probabilité, la moindre sollicitation des régimes collectifs de santé et de prévoyance. A bon entendeur !