Les salariés ne respectent pas toujours un arrêt maladie qui leur est prescrit par leur médecin traitant ! L’étude sur l’absentéisme publiée par Malakoff-Médéric est révélatrice qu’un bon nombre de salariés du privé négligent un arrêt maladie.
12% des arrêts maladie n’ont pas été pris
L’enquête est formelle, 19% des arrêts de travail prescrits au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, n’ont pas été respectés ! Parmi ces 19%, on compte 7% qui « ont été pris mais pas en totalité » et 12% qui « n’ont pas été pris » du tout. Parmi les salariés qui n’ont pas respecté leur arrêt, 72% déclarent l’avoir directement refusé, alors que les 28% disent l’avoir accepté dans un premier temps… avant de se raviser et d’aller travailler.
Mais pourquoi ne respectent-il pas leur arrêt de travail? Les principaux intéressés présentent comme principales raisons le fait qu’il n’est « pas dans (leurs) habitudes de se laisser aller » (48%), la « peur d’être surchargé de travail au retour » (29%) ou encore se « sentir contraint par la hiérarchie » (22%). Et pourtant, 65% des salariés concernés disent être conscients de l’impact de leur refus sur la « baisse de leur productivité au travail » et sur la « qualité de leur travail », quand 39% des sondés confessent finalement regretter de ne pas avoir respecté l’arrêt maladie prescrit.
Le phénomène du « suprésentéisme »
Les personnes qui travaillent alors qu’elles sont supposées être en arrêt maladie font partie de ce que l’on appelle le « surprésentéisme« . Il s’agit d’un nouveau mot qui correspond à ce comportement qui ne cesse de croître. En 2016, plus de la moitié des français ont fait preuve de surprésentéisme. Des chercheurs ont observé quelques 92 facteurs explicatifs. Parmi ces facteurs, 7 profils se dégagent : le dirigeant, le précaire, le passionné, l’indépendant, le solidaire, le contraint et le grand malade.
Vous reconnaissez-vous parmi l’un de ces profils? Si oui, bienvenue dans le monde du surprésentéisme !