Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.
Alors que la Sécu est menacée d’une grande réforme, Éric Gautron, le nouveau secrétaire général du SNFOCOS, s’est fixé une priorité : la syndicalisation.
À l’heure où le ministre de la Santé pousse son projet de « Grande Sécu », ce qui fait craindre un nouveau pas vers une forme d’étatisme, au détriment du paritarisme, cela en renforçant la prédominance de l’État sur les questions relatives au financement et aux dépenses, Éric Gautron mesure tout l’enjeu de son nouveau mandat de secrétaire général du Syndicat national FO des cadres des organismes sociaux (SNFOCOS). “Je suis dépositaire de l’histoire du SNFOCOS et des valeurs historiques qu’il porte depuis soixante-quatorze ans : la défense des droits des salariés de la Sécurité sociale mais aussi du modèle de sécurité sociale né des ordonnances de 1945
“, commente le militant, élu début octobre. Depuis 2015, il était le secrétaire national chargé de la communication du SNFOCOS. Après deux mandats au bureau du syndicat, il peut se prévaloir de connaître la maison. “Je m’inscris dans la continuité
“, explique Éric Gautron, 48 ans, qui succède à son frère, Alain Gautron, secrétaire général depuis 2015 (et actuel président de l’Association Malakoff Médéric Humanis, au titre du collège salariés).
Moderniser la communication
Depuis vingt-trois ans qu’il a intégré la Sécu, Éric Gautron s’est souvent retrouvé aux avant-postes des évolutions. En 1998, le licencié en histoire médiévale est embauché comme webmaster de la nouvelle Union régionale des caisses d’Assurance maladie (URCAM) de Champagne-Ardenne, qui coordonne les actions de prévention nécessaires au respect des priorités de santé publique. Lorsqu’elle est absorbée en 2010 par l’Agence régionale de santé (ARS), il y a tout à construire. Deux ans après avoir pris sa carte FO, le jeune militant s’attèle à la création de la section FO, constitue une équipe pour les élections DP et CE… et fait remporter tous les sièges au SNFOCOS ! Repéré par le syndicat national, il est désigné, dans la foulée, titulaire au Comité national de concertation des ARS.
Depuis, ce natif de Jarny (Meurthe-et-Moselle) n’a cessé de gagner en responsabilités. Délégué régional SNFOCOS en 2011, il se voit aussi confier l’animation du réseau des élus ARS et, dès 2014, la communication du syndicat. Au congrès de 2015, il est logiquement élu secrétaire national chargé des ARS et de la communication. Sans lâcher le terrain. Lorsque l’ARS Grand Est s’est créée en 2016, à la suite de la mise en place des grandes régions, “il a fallu repartir de zéro
“, rappelle-t-il. Et quel nouveau départ : le SNFOCOS sortira une nouvelle fois en tête des élections CE ! Dans les négociations à l’Ucanss (Union des caisses nationales de Sécurité sociale, 140 000 salariés), il a aussi pris toute sa part. Fin 2020, l’accord sur les classifications des emplois, rendu inapplicable par le droit d’opposition activé par FO (et une autre organisation), a marqué les esprits. “Quand l’accord est mauvais, le SNFOCOS ne signe pas
“, prévient le nouveau secrétaire général du deuxième syndicat de la Sécu. Il connaît sa priorité : la syndicalisation
. Pour lui, elle passe par “une modernisation des moyens de communication et, donc, une évolution du droit syndical à la Sécu
“.