Le secteur hospitalier a coûté plus de 90 milliards d’euros en 2015

Le secteur hospitalier (privé et public réunis) représentait, en 2015, quasiment la moitié de la consommation de soins et biens médicaux en France (46,7%). 

Sur l’ensemble de l’économie, cela correspondait à 5,9% de la consommation totale des ménages Ce constat établi dans un ouvrage très instructif publié par la DREES rend compte de l’importance du coût des établissements de santé. 

 

90,8 milliards de dépenses pour le secteur hospitalier en 2015

Ce sont 90,8 milliards d’euros qui ont été dépensés dans le secteur hospitalier en 2015. Ce chiffre réunit les hospitalisations en court séjour (médecine, chirurgie…), moyen séjour (réadaptation par exemple) ainsi que les séjours en psychiatrie. 

La part de cette dépense de 90,8 milliards d’euros se divise entre le secteur hospitalier public, qui est prépondérant avec une consommation de soins s’élevant à 70,1 milliards d’euros, et le secteur hospitalier privé avec 20,7 milliards d’euros. 

Plus de 90% de ces dépenses ont été financées par l’assurance maladie. On remarque, sur ce point, que les organismes complémentaires participent de plus en plus à cette dépense : 4,4% en 2006 contre 5,2% en 2015. 

Le tableau ci-dessous précise la répartition des dépenses en soins hospitalier, soins et biens médicaux. 

 

Les hospitalisations à temps plein diminuent fortement

Pour maîtriser les coûts de l’hospitalisation, le recours des séjours à temps partiel est de plus en plus fréquent. L’ouvrage propose ainsi un état des lieu des hospitalisations à temps plein et des hospitalisations à temps partiel. 

On remarque une nette diminution des hospitalisations à temps plein avec plus de 60 000 lits d’hospitalisation supprimés en 12 ans. On dénombre encore aujourd’hui 408 000 lits en France Métropolitaine, dans les DROM et les services de santé des armées. 

Les capacités d’accueil en long séjour ont été les plus touchées par cette baisse, passant de 80 000 lits en 2003 à 32 000 en 2015. 

De manière générale, cette diminution résulte d’une volonté de suppression d’un surplus de lits doublée d’une nécessaire réorganisation de l’offre. 

Les hospitalisations à temps partiel ont, de leur côté, nettement été favorisées, pour des raisons de coût, avec une augmentation de 23 000 places, pour atteindre 73 000 places en 2015. 

Cette hausse s’explique aussi par une innovation des technologies médicales et médicamenteuses. Les modes de prises en charge ont ainsi été transformés en faveur de l’hospitalisation à temps partiel. De fait, certaines interventions chirurgicales ne s’effectuent plus dans le cadre du temps complet. 

Enfin, il est intéressant d’observer de quelle manière se répartit le nombre de lit selon les départements. 

Au regard du tableau ci-dessous, on remarque que les Hautes-Alpes, le Cantal et la Lozère comptabilisent le plus grand nombre de lits disponibles pour 10 000 habitants. 

 

12 millions de personnes prises en charge en hospitalisation à temps plein en 2015

En 2015, ce sont encore 12 millions de personnes qui ont été prises en charge en hospitalisation à temps plein et 16 millions en hospitalisation à temps partiel. 

Les modes de prises en charge des patients varient selon la discipline médicale pratiquée. Lorsque l’on s’intéresse, par exemple, à l’hospitalisation en temps à temps plein, 85% des prises en charge concernent des courts séjours (médecine etc), 9% des moyens séjours (soins de suite et réadaptation) et 5% de la psychiatrie. L’hospitalisation de longue durée est donc bien moins présente. 

Ici encore, l’étude relève une diminution des séjours en hospitalisation à temps plein depuis ces 20 dernières années. On retrouve le plus fort taux de ces séjours dans les départements dans lesquels la population de 60 ans ou plus dépasse les 27%, et pour cause : après 65 ans le taux d’hospitalisation complète augmente fortement. 

On notera tout de même que les séjours à temps plein coûtent bien plus chers aux établissements de santé que les séjours à temps partiels. L’étude ne rend pas compte de cette perspective qui peut, en grande partie, permettre de comprendre les 60 000 lits supprimés et la diminution des séjours en hospitalisation complète observée durant ces dernières années. 

 

 

 

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