La DARES a publié un rapport relatif à l’insertion par l’activité économique en 2013.
Il ressort de ce document du 29 juin 2015, qu’en moyenne, par mois, 127.600 salariés ont travaillé dans une structure d’insertion par l’activité économique (IAE) en 2013. Parmi elles, il existe l’Association intermédiaire (AI, qui regroupe 46% des salariés), l’atelier et chantier d’insertion (ACI, 34% des salariés) et les autres entreprises d’insertion (EI, 10%) ou entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI, 10%).
Baisse du nombre des salariés dans les ACI, EI et AI
Depuis les six dernières années, le nombre de salariés en insertion a augmenté de 20% ; en 2013 ce chiffre s’est stabilisé. La même année, les embauches dans les EI et les AI sont en baisse. Sur les 3.800 structures, la moitié est porteuse d’ACI. Les 745 AI regroupent 46% des salariés en insertion, mais pour de courtes périodes.
La moitié des salariés en insertion le sont dans des ACI, en 2013 le rythme de création de ces emplois a ralenti (+1,4% après +3,1% en 2012). Cela est d’autant plus visible dans les EI, le nombre de salariés ne cesse de diminuer depuis trois ans, passant de 15.300 employés à 12.400 entre 2008 et 2013.
Le temps de travail dans les structures d’insertion à l’économie
Les ETTI sont devenues de plus en plus dynamiques en 2013. Le volume d’heures travaillées, le nombre de missions, les heures par mission et les missions par salariés sont tous en hausse. Cela est dû aux embauches : +9% de salariés disponibles par mois en 2013 par rapport à 2012. Il s’agit en priorité de temps partiel pour les ACI et de temps complet pour 63% des EI.
En 2013, le temps passé en IAE augmente pour les salariés, particulièrement en ACI dont 11,6% des contrats durent plus de deux ans. Cette durée s’est allongée également dans les EI, alors que dans les ETTI, ils dépassent rarement plus de 7 mois.
De plus, les personnes employées en ACI sont moins nombreuses à rentrer sur le marché du travail, notamment à cause d’un état de santé fragile. Ils sont donc plus nombreux à percevoir le RSA et depuis plus longtemps que les salariés des autres structures d’insertion.
Des IAE spécialisées par secteur d’embauche
Les structures d’insertion sont parfois spécialisées, quasiment un tiers des salariés en insertion travaille dans les services à la personne (en majorité des femmes) ou à la collectivité. L’entretien des espaces (19% des salariés en insertion) et la construction (moins de 10%) sont les secteurs qui embauchent le plus.
Il ressort de ce document que la majorité des salariés en insertion sont des hommes et qu’ils n’ont pas ou peu de formation (80% n’ont pas le baccalauréat en 2013). Les ETTI embauchent plutôt des jeunes de moins de 26 ans et les AI des séniors.