Le projet professionnel annoncé par Macron toujours dans le brouillard

La promesse de Macron concernant l’assurance chômage pour les démissionnaires reste à ce jour incertaine sur certains points. Notamment sur le projet professionnel qui n’est pas précisé. Et pour le moment, on ne peut que faire des suppositions. 

Emmanuel Macron a semé le trouble en octobre dernier lors de l’évocation d’un projet professionnel nécessaire aux démissionnaires pour toucher l’assurance chômage. Puis dans la feuille de route présentée par Édouard Philippe, il est précisé qu’il “existe des situations où la démission doit aussi ouvrir accès à une indemnisation”. Depuis, c’est le calme plat. 

 

Un projet professionnel pour toucher l’assurance-chômage

C’est l’une des mesures phares du quinquennat Macron, pourtant, nous n’y voyons toujours pas clair. Le président a dores et déjà restreint les indemnités chômage pour les démissionnaires, par l’évocation de ce fameux projet professionnel nécessaire pour les percevoir. Selon la définition de l’AFNOR (agence française de normalisation), un projet est un “une démarche spécifique qui permet de structurer progressivement et méthodiquement une réalité à venir”. Il s’agirait donc de démissionner en ayant établit clairement la suite de son parcours professionnel. Dans ce cas, le démissionnaire pourrait bénéficier de cette fameuse assurance-chômage. Cela les pousse donc à se réinsérer dans la vie professionnelle le plus vite possible, afin de limiter leur chômage… 

 

Le flou reste général

Le secrétaire confédéral de la CFE-CGC sur les questions de l’emploi et de la formation, a relancé le débat, en se questionnant sur le principe même de projet : “c’est très, très flou. Qu’est-ce qu’un projet en 2017?”. En effet, le projet prendrait-il en compte le temps nécessaire à la création d’une entreprise, ou encore le lancement d’une association rentre-t-elle dans ces critères? Selon la CPME, les démissionnaires bénéficieraient de ces droits dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle ou de création d’entreprise, d’après la feuille de route. Les discussions à venir avec la ministre du Travail devraient permettre d’éclaircir ce point important. Espérons que ces précisions ne tardent pas autant qu’Emmanuel Macron lorsqu’il devait annoncer le remaniement ou lorsqu’il devait se rendre en conférence.  

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