Hier, à l’université d’été du MEDEF, Jean-Dominique Sénard, président de Michelin, a prononcé ce qui ressemble à un discours d’investiture à la présidence du MEDEF. Il a dessiné plusieurs lignes de réformes fortes qui devraient faire réagir ses concurrents (s’ils maintiennent leur candidature) et les dirigeants syndicaux de salariés.
Depuis plusieurs semaines court avec une insistance grandissante la rumeur d’une candidature de Jean-Dominique Sénard, président du géant mondial Michelin, à la présidence du MEDEF. L’idée serait notamment portée par le puissant Henri de Castries, assureur bien connu. Elle serait aussi portée par Emmanuel Macron qui souhaite disposer d’une personnalité nouvelle à la tête du MEDEF, capable d’initier un second tour social après la réforme du Code du Travail.
Le discours du président de Michelin avait en tout cas les allures d’un discours d’investiture. Celui qui sera probablement président de la confédération patronale l’an prochain a proposé plusieurs réformes fortes. En particulier, il prône une simplification du paritarisme de gestion, serpent de mer patronal qui a semblé laisser sceptiques ses challengers Roux de Bézieux et Saubot, présents dans la salle.
Pour mémoire, une partie importante du financement du MEDEF dépend de ce paritarisme.
En outre, Sénard a prôné un capitalisme empreint d’humanité, autre formule dont on attend la déclinaison concrète. C’est probablement cette déclinaison qui intéresse Emmanuel Macron et qui explique le soutien de l’Elysée au candidat.
La situation devrait désormais se dénouer rapidement. Sénard a recueilli un chaleureux soutien de la part de l’assistance.