Cette publication provient du site syndical FO
Une négociation a déterminé à la mi-novembre les ultimes réglages en vue du rapprochement des deux régimes obligatoires, qui sera effectif au 1er janvier 2019.
Deux réunions des partenaires sociaux, les 8 et 17 novembre, ont abouti à un accord sur la fusion entre les régimes de retraite complémentaire Agirc (cadres) et Arrco (salariés). FO ne signe pas ce texte car il entre dans la mise en musique d’un accord plus vaste, de 2015, que le syndicat n’avait pas paraphé.
L’accord du 30 octobre 2015, qualifié par FO de marché de dupes
, instaure à partir de 2019 un « coefficient de solidarité », qui se traduit par des abattements de 10 % pendant trois ans sur les pensions complémentaires, sauf à travailler au-delà de l’âge légal de la retraite.
FO a pesé dans les discussions
Nous n’étions pas demandeurs de la fusion, mais ce n’était pas un point de blocage pour FO, indique Philippe Pihet, secrétaire confédéral FO. Bien que non signataires de l’accord du 30 octobre 2015, nous avons pesé dans la négociation sur la fusion pour aligner au maximum les droits sur le plus avantageux des deux régimes. »
L’âge auquel une veuve ou un veuf peut toucher une pension de réversion a été fixé à 55 ans dans le nouveau régime unifié – il est aujourd’hui de 55 ans à Arrco et de 60 ans à l’Agirc.
Les majorations pour avoir élevé trois enfants ou plus seront accordées dans la limite d’un plafond de 2 000 euros, contre 1 000 euros aujourd’hui dans chacun des régimes.
L’accord entérine par ailleurs la prolongation, sans limite dans le temps, de l’AGFF, la structure qui finance les retraites complémentaires sans décote avant 67 ans. La prochaine négociation sur les paramètres des retraites complémentaires sur la période 2019-2022 aura lieu en 2018. FO demandera la fin du gel de la valeur du point.