Après un peu moins de dix jours de débats en séance plénière, les députés ont adopté hier, en première lecture, le PLFSS 2019. Sans surprise, le texte a reçu l’aval des députés : 335 ont voté pour, 190 ont voté contre et 33 se sont abstenus. Cette adoption, large en apparence, ne saurait toutefois masquer le fait qu’en réalité, seuls le groupe “République en marche” et le groupe “Modem” ont soutenu le texte. Seuls les députés de la majorité présidentielle ont donc voté en faveur du PLFSS 2019.
Ce dernier prévoit notamment un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale – pour la première fois depuis 2001. Cet équilibre résulte notamment d’importantes économies budgétaires, de l’ordre de 5,7 milliards d’euros, dont 3,8 milliards dans le domaine de la santé et 1,8 milliard du fait de revalorisations moindres des prestations retraites et familiales.
De ce PLFSS 2019, les employeurs sont censés retenir la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse durable de cotisations sociales patronales. Le coût de cette mesure avoisine les 20 milliards d’euros, l’Etat s’étant engagé à les compenser intégralement. Les salariés, de leur côté, prendront note de la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Les retraités pourront trouver à se consoler de leurs difficultés actuelles en apprenant que la hausse de la CSG ayant eu lieu début 2018 sera réaménagée en 2019, permettant à 350 000 foyers d’en être exonérés.
Enfin, les assurés noteront le lancement du “reste à charge zéro” en optique et sur les prothèses dentaires et auditives. Le gouvernement promet que le “RAC 0” n’engendrera aucune hausse des cotisations à la Sécurité sociale et aux complémentaires santé – ce dont doutent beaucoup d’acteurs du domaine…