Cet article est paru initialement sur le site du syndicat de salariés CGT.
Les discussions sur les Conventions d’objectifs et de gestion (COG) Accidents du travail et maladies professionnelles (ATMP) ne sont pas terminées. Or, nous apprenons que Bercy demanderait dans une note une réduction de ce budget de 15% (sur le fonctionnement) et 10% (sur les effectifs) qui impacterait l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et les services de prévention des Caisses d’assurances retraite et de la santé au travail (Carsat).
Il va de soi que cette politique d’austérité, si elle était confirmée, remettrait complètement en cause le Plan Santé Travail 3 (PST3) que le ministère du travail prétend défendre.
De surcroît, cette démarche de réduction budgétaire est sans fondement : la branche est excédentaire depuis 4 années de suite avec un solde net de 762 millions d’euros.
Cette réduction budgétaire porte également une autre contradiction : 3 millions de travailleur.seuse.s indépendant.e.s (relevant du Régime social des indépendants) vont rejoindre la caisse. Et, les effectifs seront d’autant plus nécessaires.
La CGT a demandé un moratoire budgétaire. Les coups de rabot sans discernement sont porteurs de désespérance pour les équipes mobilisées au service de la prévention : les Carsat, l’INRS, Eurogip ainsi que l’ensemble de la communauté de la Sécurité Sociale.
Leur travail bien fait a évidemment du sens pour eux mais, également, pour l’ensemble du monde du travail.