Le plan de déplacements des salariés : une contrainte de plus pour les entreprises

Promotion de moyens de locomotion écologiques ou flicage des salariés ? En tous les cas, au premier janvier 2018, les entreprises de plus de 100 salariés auront l’obligation d’établir un plan de déplacements entreprise (PDE). Actuellement, plus de 50 000 entreprises sont concernées. 

L’objectif est de réduire l’utilisation de la voiture entre le domicile et le travail mais aussi lors de la journée. 

 

Plan de déplacements entreprise, kézako ?

Décidément, la cause écologique passionne au plus-haut du gouvernement. Concrètement, le plan de déplacements entreprise doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre.  

Pour ça, des mesures tout sauf nouvelles sont présentées. On parle de promotions des moyens de transports alternatifs, l’encouragement à l’utilisation des transports en communs ou encore le co-voiturage.  

Mais plus surprenant, les plaquettes qui présentent cette mesure, fournissent aussi des conseils touchant directement l’organisation des entreprises. Les dirigeants sont enjoints à revoir leurs infrastructures en construisant des accès plus directs voire à aménager en fonction, les horaires de travail de ses salariés.  

L’entreprise pourra même inciter ses salariés à déménager pour se rapprocher de leur lieu de travail ou du réseau de transport en commun. 

 

Une mesure déjà en place en Europe : des réussites mais aussi des échecs

Depuis le début des années 1970 et les arrivées des premiers PDE aux Etats-Unis, l’idée a eu le temps de faire son chemin et d’arriver en Europe. Avec plus ou moins de réussite. Dans le premier cas, on peut citer l’aéroport Stansted de Londres. A 70 km de Londres, le PDE concerne 12 000 employés. Peu desservis et obligeant les salariés à se déplacer le plus souvent en automobile, les dirigeants ont mis l’accent sur le co-voiturage et le télétravail. On peut aussi penser au PDE de l’entreprise Infineon en Allemagne malgré le fait que 45% des employés habitent à environ 100 km de leur lieu de travail.  

Evidemment, tout n’est pas tout rose. Il y a aussi des échecs. BAA Stansted peine à remplir les objectifs qu’il s’était fixé, notamment du fait de l’expansion continue du nombre d’employés sur le site. En outre, les dirigeants se sont aussi aperçus que plus de 30% des salariés ne connaissaient pas l’existence du programme de co-voiturage mis en place.  

En résumé, pour mettre en place un PDE, il faut anticiper la croissance de son entreprise, ne pas négliger l’aspect partenarial d’un tel plan car il peut orienter vers l’utilisation de transports en commun. Enfin, la communication demeure un élément fondamental. 

 

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