Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.
A peine nommé le Docteur Olivier Véran, nouveau ministre des Solidarités et de la Santé, commence par des actes manqués.
En effet, la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé FO (FO-SPS) déplore que le Ministre ne se soit pas déplacé en personne aux obsèques de notre collègue infirmière, assassinée dans l’exercice de ses fonctions dans l’établissement psychiatrique du CHS de Thouars. Ce déplacement aurait au moins eu le mérite de démontrer un certain attachement viscéral aux personnels hospitaliers et aux services publics de santé, en pleine crise de sens actuellement.
De plus, Monsieur Véran a reçu le Collectif Inter hôpitaux (CIH), représenté par quatre chefs de service, jeudi dernier. Il leur a réservé la primeur de ses projets prioritaires notamment son intention de remplacer les absences de plus de 48h et éviter la polyvalence subie par les soignants pour dépanner d’autres secteurs.
Les objectifs du ministre cités ci-dessus sont des revendications portées dans les instances représentatives du personnel (CTE/CHSCT) où FO siège, depuis de très nombreuses années. Pour la Fédération FO-SPS, il en ressort que le ministre préfère recevoir un collectif de médecins dont nous ne savons pas qui ils représentent et les intérêts qu’ils défendent, plutôt que de rencontrer des organisations syndicales, comme Force Ouvrière, représentatives, élues, fédérées, confédérées et mandatées par les hospitaliers (élections professionnelles). C’est ce qu’on appelle la démocratie représentative et qui est la seule légitime pour négocier et discuter de l’avenir des sujets qui traitent du secteur hospitalier et médico-social.
Par ailleurs, le ministre de la Santé, par voie de presse indique qu’il va faire réaliser une enquête pour saisir en détail le sens de l’engagement des hospitaliers auprès du public et les raisons du mal-être, ainsi qu’une autre enquête sur le niveau de rémunération des soignants et des médecins à l’échelle internationale dans le secteur public et privé.
La Fédération FO-SPS exige non seulement qu’elle soit reçue le plus rapidement possible et estime qu’il n’y a nul besoin d’enquêtes coûteuses et chronophages, car les solutions sont connues depuis longtemps. FO peut, d’ores et déjà, livrer ses propres analyses au Ministre sur la situation dans les hôpitaux, ainsi que sur les éléments de rémunérations, mais encore faudrait-il qu’il nous reçoive et nous entende.
Néanmoins, la piste la plus tangible est l’abandon de l’enveloppe fermée que représente l’Ondam. L’augmentation des moyens financiers est la seule alternative pour développer un véritable plan Marshall de l’hôpital et rétablir des soins de qualité.