Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs CPME
François Asselin, président de la CPME a rencontré hier Gérald Darmanin, ministre des Comptes et de l’Action publique pour l’alerter sur les craintes des entreprises relatives à la mise en place du prélèvement à la source.
Les adhérents de la CPME, au-delà de leur opposition de principe à une mesure qui veut leur faire jouer un rôle de percepteur, s’inquiètent en effet des surcoûts liés à l’adaptation des logiciels de paie et aux facturations supplémentaires des experts comptables. Les dirigeants de TPE/PME, en première ligne demain pour expliquer le dispositif à leurs salariés, craignent par ailleurs de n’être pas en mesure de garantir à 100 % une absolue confidentialité des taux et de se retrouver exposés à une sanction pénale spécifique prévoyant une amende de 15 000 € et une peine pouvant aller jusqu’à 1 an de prison.
Le président de la CPME a tout particulièrement insisté sur ce point en mettant en avant le fait que les entrepreneurs sont susceptibles d’être incriminés pénalement du fait d’une responsabilité dont ils ne veulent pas ! Il a donc réclamé l’abandon de cette incrimination pénale.
Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs U2P
L’U2P, qui représente 2,3 millions d’entreprises, a lancé une campagne de mobilisation nationale.
Objectif : faire en sorte que le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2019, soit revu et corrigé pour en réduire l’impact sur les entreprises de proximité. L’U2P porte trois revendications : simplifier le dispositif, compenser les coûts de gestion pour les employeurs, et protéger ces derniers des risques juridiques encourus.
« Gérer les d’impôt, c’est pas mon boulot ! »
Même si le gouvernement a annoncé la mise en oeuvre du prélèvement de l’impôt à la source au 1er janvier 2019, il n’est jamais trop tard pour en modifier les modalités. Ainsi, l’U2P lance le mercredi 11 avril une campagne nationale à destination des pouvoirs publics et des Français. Sous le mot d’ordre « Gérer les feuilles d’impôts, c’est pas mon boulot ! », cette opération permettra de rappeler au gouvernement que les chefs d’entreprise n’ont pas vocation à être collecteurs d’impôt à la place de l’État, ni à en supporter les coûts humains et financiers.
Une campagne sur le terrain et sur les réseaux sociaux
Au menu de cette campagne : lancement et partage d’une pétition qui sera remise au gouvernement avant l’été, affiches destinées à interpeller les Français, campagne virale sur les réseaux sociaux… Cette opération permettra aux entreprises de proximité de se faire enfin entendre sur le sujet.