Cet article provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.
Le 5 mai dernier, la CFE-CGC est arrivée confiante à l’invitation de la partie patronale pour parler du travail distanciel. Évoquer entre partenaires sociaux les enjeux de ce mode de télétravail dégradé pendant la période de crise sanitaire était une évidence.
Les conséquences du point de vue des risques psychosociaux en sont préoccupantes : isolement, surcharge de travail, perte de sens… En voir et encadrer les modalités dans un ANI était l’objectif de la CFE-CGC : maintenir le sens du travail, en réguler la charge, faire respecter le droit à la déconnexion et le droit au repos, tenir compte des situations individuelles notamment par rapport à des contraintes familiales ou d’environnement de travail, définir la nature des frais induits susceptibles d’être pris en charge et du matériel mis à disposition …
Malheureusement, il est apparu très clairement que la partie patronale n’avait aucune volonté de créer des normes au niveau national sur ce sujet se contentant d’une « forme moderne d’action », consistant à transformer l’interprofessionnel en simple spectateur, commentateur voire conseilleur dans la forme la plus appuyée de l’expression et non comme acteur de référence. La partie patronale préfère laisser ce rôle au législateur.
Un cycle de 3 à 4 réunions a été programmé pour s’accorder sur un diagnostic partagé à échéance de début septembre.
La CFE-CGC est très dubitative sur l’utilité de cette démarche voire de son impact en termes de résultat. Le risque est par ailleurs que s’opère un amalgame entre les enjeux du télétravail en mode dégradé qui s’apparente à une « continuité d’activité à domicile » et le télétravail effectué dans des conditions normales.
La CFE-CGC ira malgré tout aux prochaines réunions avec la ferme intention de faire vivre le paritarisme au niveau interprofessionnel, même si la partie patronale est loin de faciliter la tâche des organisations syndicales. Ceci pour tenter d’améliorer au moins pour l’avenir la situation des télétravailleurs qui viendraient à être à nouveau « confinés » car contrairement au patronat, nous pensons que cela peut malheureusement à nouveau se produire.