Le nouveau compte personnel de formation

Le désormais ancien droit individuel à la formation (DIF) vient d’être remplacé par le compte personnel de formation (CPF). 

Entré en vigueur au 1er janvier 2015, le CPF est issu de la loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale du 5 mars 2014. Le décret du 2 octobre 2014 est venu préciser les modalités d’alimentation et de mobilisation du CPF. 

A qui s’adresse le CPF? 

Le CPF s’adresse à toute personne d’au moins 16 ans, 15 ans pour les jeunes en apprentissage, et se clôture lors du départ à la retraite. 

Que deviennent les heures du droit individuel à la formation ? 

Toutes les heures acquises au titre du DIF peuvent être transférées depuis le 1er janvier 2015 sur le CPF. Pour cela il faut fournir un bulletin de salaire ou une attestation DIF remise par l’employeur avant le 31 janvier 2015. 

Comment alimenter le CPF ? 

L’alimentation CPF en heures se fait automatiquement par déclaration annuel de l’employeur. Un salarié travaillant à temps complet cumulera ainsi 24 heures par an les 5 premières années, puis 12 heures par an les 3 années suivantes jusqu’à atteindre le plafond de 150 heures cumulées. 

Quelles formations sont possibles ? 

Ces heures peuvent être mobilisées pour effectuer des formations. Les formations éligibles sont celles qui permettent d’acquérir un socle de connaissances et de compétences ou d’accompagner à la validation des acquis de l’expérience (VAE). Les formations déterminées par les partenaires sociaux au niveau interprofessionnel peuvent également être choisies. 

Comment utiliser les heures de formation ? 

Pour toute formation suivie en dehors du temps de travail, l’accord de l’employeur n’est pas nécessaire. 

En revanche, si la formation est suivie pendant le temps de travail, deux options sont possibles : 

– Accord à demander à l’employeur uniquement sur le calendrier de la formation pour le socle de connaissances et de compétences, l’accompagnement VAE ou une formation effectuée grâce aux heures correctives ou si un accord d’entreprise ou de branche le prévoit ; 

– Accord à demander à l’employeur sur le calendrier et le contenu de la formation pour toutes les autres formations. 

Quels délais de prévenance et de réponse pour bénéficier d’une formation au titre du CPF ? 

Le salarié doit prévenir son employeur 60 jours avant le début de la formation si elle dure moins de 6 mois. Ce délai passe à 120 jours si la formations dure plus de 6 mois. 

L’employeur a 30 jours pour répondre à compter de la réception de la demande. Passés les 30 jours, son silence vaut acceptation. 

Quid de la rémunération ? 

Si la formation se déroule sur le temps de travail, le salarié est rémunéré normalement. 

Sinon, le salarié n’est pas rémunéré. 

Cas particulier des personnes à la recherche d’un emploi 

Si un ancien salarié a suffisamment d’heures sur son CPF pour effectuer une formation, il n’a pas besoin de l’accord de Pôle emploi. 

En revanche, si son nombre d’heures est inférieur à la durée de la formation envisagée, il doit demander à Pôle emploi son accord. 

L’individu en recherche d’emploi qui effectue une formation peut être rémunéré au titre de l’Allocation de retour à l’emploi-formation (Aref-formation) ou de la Rémunération Formation de Pôle Emploi (RFPE). 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...