Le Medef réagit au rapport dévastateur de la Cour des comptes

Cet article provient du site de l’organisation d’employeurs Medef.

Sans surprise, la Cour des comptes a présenté aujourd’hui un audit alarmant sur les finances publiques de la France. Une nouvelle fois, le déficit public annoncé pour 2017 devrait être supérieur à 3 % du PIB, en l’absence de mesures correctrices, et la dette publique continue de facto à croître. En cause, une situation d’excès de dépenses publiques endémique (en 2016, notre pays est devenu le nouveau champion d’Europe des dépenses publiques : 1 257,1 milliard d’euros, soit 56,4 % de son PIB) qui nous met en déficit excessif et compromet ainsi le désendettement du pays. 

Depuis des décennies, les gouvernements successifs, par lâcheté ou dogmatisme idéologique, ont laissé dériver la dépense publique jusqu’à des niveaux dramatiques. Entretenant une spirale infernale, ils ont privilégié, pour tenter d’y remédier, les hausses d’impôts aux réformes qui s’imposaient, se défaussant ainsi sur les entreprises et les ménages et handicapant notre économie dans la compétition internationale. Nous avons ainsi atteint un niveau record de prélèvements obligatoires sans être capables de réduire notre déficit. 

La situation implique donc des mesures courageuses. L’indispensable respect des règles européennes (déficit maximum de 3 % sur PIB – règle qui n’a pratiquement jamais été respectée par la France), ne doit pas empêcher la mise en œuvre rapide de la baisse de la pression fiscale sur les entreprises qui est indispensable pour renforcer l’attractivité de la France. Cela impose de rompre avec la culture de la dépense publique et d’organiser sur le quinquennat sa réduction « effective » en réformant l’Etat, les collectivités territoriales et notre sphère publique. 

Pour Pierre Gattaz, président du Medef : « Il est essentiel que la France tienne ses engagements budgétaires européens dès cette année. Ce n’est pas en recourant une nouvelle fois à l’arme fiscale ou en abandonnant les promesses de campagne favorables à nos entreprises que le nouvel exécutif y parviendra, mais par une réforme courageuse de l’Etat, des collectivités territoriales et de notre sphère publique. La maîtrise de nos finances publiques et la baisse de la fiscalité sur les entreprises doivent compter parmi les priorités du gouvernement s’il veut bâtir une économie durable, créatrice d’emplois et de bien-être. » 

Pour Anne-Marie Couderc, présidente du pôle Sphère publique du Medef : « La « mère des batailles » est la maîtrise de la dépense publique. Nos gouvernants doivent abandonner la politique du rabot en définissant les choix en termes de dépenses publiques (prioriser le régalien, les dépenses favorisant le capital humain et l’investissement public utile à la croissance économique), et un plan d’action pour la réduction des autres postes de dépense, avec des mesures concrètes, expliquées et exécutées rapidement en y associant tous les acteurs concernés. » 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

L’EIOPA accueille son nouveau directeur exécutif

Le conseil d'administration de l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP ou EIOPA en anglais) vient de nommer son nouveau directeur exécutif. C'est Damian Jaworski qui est nommé à ce poste. Il doit encore être confirmé par le Parlement européen avant de prendre ses fonctions le 1er avril 2026. D'après le ...
Lire plus

L’Insee nous dit tout sur les seniors en perte d’autonomie à l’horizon 2070

La courbe démographique en France ne cesse de marquer le vieillissement de la population, entrainant par la même occasion l'augmentation du nombre de seniors en situation de perte d'autonomie. L'Insee et la Drees publient une étude commune qui montre que cette croissance sera forte jusqu'aux années 2045-2050 avant une stagnation à l'horizon des années 2070. ...

L’examen du PLFSS 2026 reporté au lundi 27 octobre

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS 2026) devait être examiné en commission des affaires sociales à partir du jeudi 23 octobre 2025. Mais une lettre rectificative concernant l'insertion de la suspension de la réforme des retraites dans le texte impose de revenir à zéro. Le tout nouveau PLFSS 2026 doit donc être réexaminé en conseil des ministres et redéposé à l'Assemblée nationale. Conséquence directe : tout le processus est à...