Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian était l’invité d’honneur du 65e congrès de l’UMIH. A cette occasion, il a prononcé un discours attendu par l’assemblée. Et le ministre s’est bien gardé d’évoquer les points noirs tels que la concurrence déloyale d’Airbnb.
Le 65e congrès de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie avait pour thématique “Quand le tourisme gagne, c’est la France qui gagne”. C’est le message porté par l’UMIH auprès des du nouveau gouvernement pour affirmer que le tourisme est important pour l’économie française. Le discours du ministre des Affaires étrangères était le point d’orgue du congrès. Raland Héguy, président confédéral de l’UMIH lui a d’ailleurs mis la pression : “Nous sommes sensibles à votre venue, et nous attendons beaucoup de vous, monsieur le ministre”. Mais ce dernier ne s’est pas vraiment mouillé.
Le ministre s’abstient sur Airbnb
La concurrence d’Airbnb jugée comme “déloyale” par le secteur hôtelier, était évidemment un point soulevé par le président confédéral de l’UMIH, Roland Héguy lors de ce congrès :
Notre profession a subi violemment l’arrivée de l’économie dite collaborative, voire illégale. Personne n’est dupe (…) Si nous sommes favorables à la concurrence, elle doit s’exercer dans une transparence totale. Airbnb ne peut plus échapper au cadre réglementaire, notamment sur le plan fiscal.
C’est en effet le résultat de la Loi pour une République Numérique, véritable espoir pour le secteur hôtelier. Cependant, le ministre des Affaires étrangères s’est bien abstenu de s’exprimer sur ce sujet on ne peut plus sensible dans son discours… Il en est resté à des formules pour brosser dans le sens du poil les professionnels du secteur : “je suis frappé par votre unité ou encore “je sais que nous pouvons compter sur vous tous”. Mais le secteur hôtelier attend surtout un soutient du gouvernement !
Le problème de l’emploi subsiste
Jean-Yves Le Drian a bel et bien cherché à convaincre dans son discours. Du début à la fin, il s’est vu rassurant et optimiste pour le secteur du tourisme en France. Un secteur qui est en mal de recrutement dans certains métiers, notamment la restauration, qui a besoin de solutions pour garantir le bonne tenue du tourisme français, véritable moteur de l’économie française. A ce sujet, le ministre des Affaires étrangères a déclaré :
Vous pouvez être sûr que le développement de l’emploi dans un secteur comme le vôtre constitue une priorité pour le gouvernement
Pour autant, le ministre n’a pas détaillé davantage cette “priorité”, ni les mesures pour favoriser l’emploi dans le secteur hôtelier, face à la profession réunie face à lui. Mais les actes ne valent-ils pas mieux que les mots?