L’information fait beaucoup parler d’elle ces dernières heures : par la voix d’Olivier Dussopt, le ministre du Travail, le gouvernement a fait savoir mardi dernier qu’il abandonnait le projet de réforme pour le moins contesté du transfert au réseau des URSSAF du recouvrement des cotisations à l’AGIRC-ARRCO.
“Nous avons décidé de ne pas poursuivre le chantier d’unification du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco” a, en l’occurrence, déclaré le ministre du Travail. Justifiant cette décision, Olivier Dussopt a invoqué la volonté gouvernementale de renoncer à un projet “irritant” pour les partenaires sociaux. Il est tentant d’interpréter ce recul de l’exécutif comme un geste visant à amadouer quelque peu la CFDT afin de la conduire à appréhender de manière plus positive la réforme des retraites qu’il promeut par ailleurs.
Quoi qu’il en soit de cette hypothèse, la décision du gouvernement de ne pas mener à son terme son projet de réforme du recouvrement AGIRC-ARRCO devrait mettre un terme aux accusations multiples – formulées aussi bien par les partenaires sociaux que par des acteurs politiques – relatives à ses intentions cachées de faire main basse sur les ressources et les réserves de la rue Jules César.