Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat la CFE-CGC
Le droit du travail est-il un frein à l’embauche ? Il est en tout cas accusé de tous les maux. Mais qu’en est-il vraiment ?
Pour Pascal Lokiec, professeur de droit social à l’université Paris Ouest-Nanterre-La Défense et auteur du livre “Il faut sauver le droit du travail” (Editions Odile Jacob) “Les économistes n’ont jamais établi de lien de causalité entre le droit du travail et le chômage”. Il met également en garde contre un “droit du travail pour les nuls : ce serait appauvrir les protections des salariés”.
Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC, confirme : “le droit du travail est en danger aujourd’hui et il y a urgence à le sauver”. La CFE-CGC est prête à faire évoluer le droit du travail s’il s’agit de le rendre plus lisible, plus compréhensible. Mais s’il s’agit au travers de cette réforme de le simplifier et d’aller vers davantage de flexibilité uniquement pour les entreprises, en oubliant à la sécurité des salariés y compris les salariés de l’encadrement, alors nous ne serons pas au rendez-vous”.
Dans le cadre de l’évolution en cours, la CFE-CGC :
- défend les accord de branches, car ils garantissent une égalité de traitement entre les salariés d’un même secteur et entre entreprises de différente taille. http://www.cfecgc.org/actualite/emploi/code-du-travail-il-faut-renforcer-les-branches-comme-lieu-de-determination-de-la-norme/)
- demande que l’encadrement soit intégré à l’ensemble des réflexions, et dénonce la jurisprudence Yara http://www.wk-rh.fr/preview/BeDhHlEjBeFjJnFiImEj/presse/jsl/jurisprudence_sociale_lamy_2014/syndicat_categoriel__l, qui signifie qu’un agent de maîtrise ou un cadre qui vote pour la CFE-CGC n’est pas considéré au même niveau qu’un employé ou un ouvrier qui votre pour une autre organisation syndicale. Nous voulons donc être mis sur un pied d’égalité.