Le décret sur l’aide à l’embauche pour les PME est publié

Lors de l’annonce du plan d’urgence pour l’emploi, François Hollande avait annoncé la création d’une aide à l’embauche réservée aux petites et moyennes entreprises. 

Le décret créant cette aide vient de paraître au Journal officiel, il entrera donc en vigueur le 27 janvier 2016, lendemain de sa publication. 

 

Une aide circonstanciée

Comme annoncé, l’aide est réservée aux entreprises de moins de 250 salariés. L’aide est réervée à l’embauche d’un salarié dont la rémunération est inférieure ou égale au smic horaire majoré de 30% : soit 12,571 euros brut de l’heure en 2016. 

Les conditions sont strictement établies par le décret : le salarié doit être en CDI ou en CDD d’au moins 6 mois ; le contrat de travail doit commencer entre le 18 janvier 2016 et le 31 décembre 2016. 

Il est précisé que les particuliers employeurs sont exclus du bénéfice de cette aide. De même, l’effectif de l’entreprise est apprécié tous établissements confondus : une moyenne des 12 mois de l’année 2015 est alors effectuée. 

 

Un montant strictement défini

Le décret du 25 janvier 2016 précise que le montant total de l’aide est de 4000 euros par salarié : elle est versée tous les 3 mois à hauteur de 500 euros et dans la limite de 24 mois. 

Le montant de cette aide est calculé en fonction de la quotité du temps de travail du salarié et de la durée du contrat de travail. Il est précisé que l’aide continue à être versée si le salarié embauché qui ouvrait ce droit conclut avec la même entreprise un CDI ou un CDD d’au moins 6 mois. 

Un point important est à noter : l’aide ne peut pas se cumuler avec une autre aide de l’Etat à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi versée au titre du même salarié. 

Toutefois, cette aide peut être cumulée avec un contrat de professionnalisation dont la durée du contrat de travail est au moins égale à 6 mois. 

 

La gestion déléguée de l’aide

Le texte prévoit que l’aide proposée aux petites et moyennes entreprises est gérée par l’Agence de services et de paiement

Pour bénéficier de l’aide, l’entreprise doit envoyer sa demande à cette agence dans les 6 mois qui suivent le début du contrat de travail concerné. De plus, l’employeur doit fournir, à chaque trimestre, une attestation sur l’honneur précisant qu’il remplit les conditions d’éligibilité de l’aide. 

L’Agence a le pouvoir de contrôler l’éligibilité de l’aide : l’entreprise doit ainsi permettre l’accès à tout document utile. 

Si l’entreprise a fourni des déclarations ou attestations inexactes pour bénéficier de l’aide, elle devra reverser la totalité des sommes perçues. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

L’introuvable décret dédié à la santé collective des travailleurs des Esat

C'est aujourd'hui que tous les travailleurs handicapés des établissements ou services d'aide par le travail (Esat) doivent obligatoirement être couverts en santé collective par leur employeur. Ces travailleurs (qui ne sont pas des salariés) sont censés pouvoir être dispensés d'adhérer à cette couverture, mais le décret n'est toujours pas paru. Tous les organismes de complémentaire...
Lire plus

Mutuelle à 1 euro par jour : enfin une réaction (timide) d’un poids lourd du secteur

Cela fera bientôt 15 jours que le Premier ministre Gabriel Attal a lancé l'idée d'une mutuelle à 1 euro par jour. Annoncée comme une révolution qui permettra enfin à toutes les personnes non assurées d'être couvertes à moindre frais, cette mesure mènerait plutôt à une complémentaire santé solidaire (CSS) dégradée qu'à une meilleure couverture de la population visée. Or la place...
Lire plus

Loi Evin : comment traiter les CCN dont la cotisation santé est assise sur le salaire

L'article 4 de la loi Evin du 31 décembre 1989 est un pilier historique de la complémentaire santé collective. Grâce à lui, les anciens salariés d'une entreprise (voir le rappel ci-dessous) peuvent continuer à bénéficier de la même couverture santé que les salariés actifs. Cette couverture est maintenue à certaines conditions. L'une d'elle est centrale : c'est le plafonnement de la cotisation applicable à ces anciens salariés. Or calculer ce plafonnement relève du jeu d'équilibriste lorsque les conventions...
Lire plus

La cotisation santé augmentée de la CCN 51 est agréée

La réévaluation de la cotisation santé de la CCN 51 (IDCC 29) est un immense point de tension entre les partenaires sociaux du secteur. Après plusieurs mois de négociations, un accord a finalement été trouvé pour acter une hausse tarifaire destinée à rééquilibrer le régime. Ce texte vient tout juste d'être ...
Lire plus

J-7 pour la santé collective des travailleurs des Esat

Il ne reste plus que 7 jours avant l'application de l'obligation de couvrir les travailleurs handicapés des établissements ou services d'aide par le travail (Esat) en santé collective. Cette réforme, dont quelques détails restent à définir, impactera grandement les employeurs qui relèvent majoritairement de la CCN 66 (IDCC 413). ...