L’Insee a rendu, ce mardi 19 décembre, son rapport sur l’Indice coût du travail (ICT) au troisième trimestre 2017. On apprend dedans que le coût du travail a augmenté de 0,4% quand le temps de travail n’augmente que de 0,2%.
C‘est une nouvelle que les employeurs et les défenseurs de la compétitivité risquent de ne pas apprécier. Dans son rapport du 19 décembre, l’Insee revient sur l’évolution du coût du travail au troisième trimestre 2017.
Un travail pas vraiment plus long mais plus cher
Le coût du travail comprenant les salaires et les charges patronales continue d’augmenter. Au deuxième trimestre 2017, il avait déjà subi une hausse de 0,2%. Ce dernier trimestre ne fait pas exception et la hausse est légèrement plus forte puisqu’elle est de 0,4%.
Dans le même temps, on observe aussi que l’ICT comprenant uniquement les salaires a augmenté de 0,4% ce trimestre contre 0,3% au trimestre précédent. En contre-partie, le temps de travail n’a augmenté que de 0,2% sur un an.
L’Insee, relais privilégié pour défendre le CICE
Décrié par les salariés et les syndicats, défendu bec et ongles par le patronat, le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) continue de diviser. De même, le gouvernement a largement pris position pour péréniser ce système. Pour appuyer son propos, les rapports de l’Insee sont des supports parfaits.
Ainsi, le rapport explique que sans le CICE, la hausse de l’indice sur un an de l’ICT salaire et charge n’aurait pas augmenté de 1,3% mais de 1,8%. Un message que les employeurs devraient apprécier.
En novembre dernier, le gouvernement détaillait les conséquences de la transformation du CICE. Ainsi, il prévoyait un déficit public à 2,8% du PIB en 2018 qui augmenterait à 3% avec le CICE. Seulement, cette hausse se verrait compensée par un déficit tombant à 1,5% en 2020 pour un quasi équilibre à 0,2% en 2022.
De là à dire que l’Insee n’est pas des plus impartiale et ne fait que relayer la parole politique, il n’y a qu’un pas…