Alors que la question de l’âge du départ à la retraite fait justement partie de celles qui sont actuellement abordées dans le cadre de la “concertation” devant préparer la réforme des retraites, le conseil d’orientation des retraites (COR) vient de publier son dossier mensuel sur l’enjeu des âges de la retraite.
On y apprend, entre autres choses, qu’en France, l’âge effectif de départ à la retraite des salariés du secteur privé a baissé des années 1960 jusqu’au début de la décennie 2010 puis a commencé à augmenter à partir de cette date. “À la création du régime général en 1945, le droit à pension est ouvert dès l’âge de 60 ans mais avec une décote très importante, ce qui explique que, dans le secteur privé, l’âge moyen de départ à la retraite ait été de 63,8 ans en 1963. Il a baissé jusqu’à 61 ans en 2008 avant de remonter depuis (62,4 ans en 2016).”
Les différentes réformes des retraites menées depuis le début des années 1990 expliquent cette évolution récente. Plus précisément, sur le long terme, c’est la hausse de la durée de cotisation nécessaire afin de prétendre à une pension à taux plein qui contribue le plus à l’augmentation de l’âge moyen du départ à la retraite des assurés.
Enfin, la note du COR met en avant le fait que, dans l’ensemble, à l’horizon 2030, l’âge moyen de départ à la retraite des salariés devrait “converger vers 64 ans”. Au risque de réveiller certaines jalousies sociales, le document précise que cet âge de convergence ne concernera pas nécessairement tout le monde : “les sédentaires de la SNCF (62 ans) et certaines sous-populations des régimes spéciaux (agents de conduite à la SNCF, catégories actives à la fonction publique) qui partiraient à terme vers 57 ans”. Les professions libérales, quant à elles, “partiraient plus tardivement, à 67 ans en moyenne”.