Durant la semaine dernière, les difficultés rencontrées par les partenaires sociaux du Bâtiment et des Travaux Publics en vue d’aboutir à un accord “frais de santé” ont fait la Une de l’actualité sociale. Un protocole d’accord avait pourtant été rédigé, comportant un tronc commun pour tous les salariés du BTP, ainsi que des dispositions spécifiques pour ceux du Bâtiment et ceux des TP. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas fait l’objet d’un consensus.
Un projet d’accord trop défavorable pour les salariés ?
Du côté des syndicats de salariés, seule la CFDT était prête à parapher le texte. La CGT, bien implantée dans le secteur, refuse, entre autres, l’existence d’un traitement différencié pour les salariés du Bâtiment et ceux des TP. FO semble être sur la même position. La CFTC et la CFE-CGC, qui ne passent pourtant pas pour des organisations révolutionnaires, n’ont pas non plus signé l’accord.
Il faut dire que même du côté patronal, le texte est jugé trop dur envers les salariés. La FFB – qui entretient, tout le monde le sait, d’excellentes relations avec la CAPEB… – a décidé au dernier moment d’intégrer dans le corps du texte de l’accord frais de santé des dispositions visant à revoir à la baisse les avantages des salariés en matière de congés payés – dispositions dont l’application nuirait avant tout aux salariés de l’artisanat et des TPE. La CAPEB a dénoncé cet ajout au texte et a fait savoir qu’elle ne le signerait pas. La CGT et FO ont également vivement dénoncé l’attitude de la FFB.
Quelles perspectives pour le BTP ?
Voici pour les présentations. En restera-t-on là dans le BTP ?
La CGT a fait savoir qu’elle était prête à revenir à la table des négociations, à condition que les discussions portent sur l’ensemble du secteur BTP et que la FFB abandonne son projet relatif aux congés payés. Partageant cette dernière revendication, la CAPEB voudrait aussi qu’un accord ait lieu. Enfin, de son côté, la FNTP a montré qu’elle souhaitait s’orienter vers un régime de branche.
Dans ces conditions, une éventuelle reprise des négociations ne dépend que de la FFB.