Comme le savent nos lecteurs, l’assurance remet actuellement à plat le fonctionnement de son régime professionnel de prévoyance. Ce chantier, relatif à l’une des politiques conventionnelles les plus importantes de la branche, met à rude épreuve les nerfs des représentants de la profession. Certains représentants des salariés ont ainsi pu craindre que la remise en cause du RPP vînt signer le début d’une réorganisation bien plus générale du dialogue social dans la branche, qui irait dans le sens d’une ambition moindre des relations sociales professionnelles.
Si l’on en croit l’accord sur le dialogue social qui vient d’être signé dans l’assurance, accord que nous reproduisons ci-dessous, il faut pourtant croire qu’il n’en est rien. Cet accord aborde en effet un grand nombre de thèmes, du développement de la syndicalisation au sein de la profession au financement du paritarisme, en passant par la valorisation des parcours syndicaux. Surtout, cet accord se veut ambitieux. C’est du moins ce que l’on peut conclure du fait qu’il a été signé par cinq organisations représentatives sur six présentes dans la branche : CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC et Unsa, là où l’accord précént, datant de 2013, ne l’avait été que par deux organisations.