L’activité partielle de longue durée gagne davantage d’entreprises

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.

Révélateur d’une reprise en demi-teinte, le nombre d’accords de chômage partiel de longue durée a triplé en l’espace de quelques jours.  

Fin septembre, 328 textes couvrant 50 000 salariés étaient ainsi enregistrés par le ministère du Travail. La moitié, il est vrai, s’appuie sur des accords de branche. Mais il semble que la dynamique de négociation soit enclenchée à ce niveau-là, une vingtaine d’entre elles ayant décidé de s’emparer du sujet. La métallurgie avait été précurseur en la matière, l’accord trouvé mi-mai par les partenaires sociaux ayant servi de modèle au gouvernement pour créer son dispositif d’activité partielle de longue durée. Depuis, la branche Syntec (ingénierie- conseil) a suivi le mouvement et la bijouterie comme la distribution hors domicile s’apprêtent à voir leur accord étendu. Le principe est simple : l’employeur garantit au moins 60 % d’activité payée sur une période de vingt-quatre mois, et obtient de l’État une prise en charge de la rémunération des salariés en activité partielle. En contrepartie, les entreprises s’engagent à ne pas licencier leurs salariés. « Pour l’État, l’effort financier à fournir est aujourd’hui moindre que dans le cas d’un chômage partiel classique. Pour l’entreprise et le salarié, cela évite les licenciements et maintient la rémunération », analyse le service Emploi de la Confédération. Sans doute est-ce la raison pour laquelle une quinzaine d’autres branches (dont le transport aérien, les cafétérias, le commerce de détail non alimentaire, la plasturgie, la distribution de papier carton…) ont entamé des négociations ou projettent de le faire. Elles y ont tout intérêt. Les récentes annonces sur le maintien de la prise en charge à 100 % du chômage partiel classique pour les secteurs les plus touchés par la crise (transport aérien, événementiel, restauration…) pourraient en effet avoir une répercussion sur l’APLD – la ministre du Travail évoquant pour ces derniers un taux d’allocation supérieur aux 60 % fixés par décret ce 29 septembre. 

Les volte-face du décret 

Le décret confirme en outre que « le remboursement des sommes perçues par l’employeur ne pourra être exigible si les perspectives d’activité se sont dégradées ». Un « amoindrissement mortifère » des engagements de l’employeur, dénonce La CFDT, préjudiciable pour la suite en matière d’emploi. « Si une entreprise connaît des difficultés, elles doivent faire l’objet de discussions avec les syndicats dans le cadre du suivi de l’accord APLD. C’est aussi cela, le dialogue social », martèle Marylise Léon, secrétaire générale adjointe. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Nomination par intérim à la direction générale de la santé

Un décret du Président de la République, en date du 7 mai 2025 et publié au Journal officiel le 8 mai, désigne une nouvelle personne pour assurer la direction générale de la santé à titre intérimaire. Il s’agit de Sarah Sauneron, nommée directrice générale de la santé par intérim. Retrouvez le décret complet ici. ...

CPSTI : nomination d’une suppléante proposée par la FNAE à l’assemblée générale

Un arrêté de la ministre du travail, pris en date du 29 avril 2025, modifie la composition du conseil d’administration de France compétences. Cet arrêté acte la désignation d’une nouvelle représentante des travailleurs indépendants retraités au sein de l’assemblée générale du conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI). Sur proposition de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), Michèle Mathaut est ainsi nommée en...

Nominations au conseil d’administration de France compétences

Un arrêté du 29 avril 2025, publié au Journal officiel du 8 mai, modifie la composition du conseil d’administration de France compétences avec deux nominations. Benjamin Maurice est nommé membre titulaire, en remplacement de Rachel Bécuwe. Cette dernière devient membre suppléante, en remplacement de Stéphane Remy. Retrouvez l’arrêté complet...