L’Insee vient de publier, le 4 novembre 2015, une étude sur les dépenses de santé dans un dossier thématique portant sur le portrait social de la France. La France se démarque réellement des autres pays européens, suivie de près par l’Allemagne, expliqué par la structure même de leurs assurances maladies.
De cette étude, il ressort que dans les pays européens les plus touchés par la crise, l’inflexion des dépenses de santé porte atteinte à l’accès aux soins. Cependant, entre les années 2000 et 2012, les pays européens avec les dépenses de santés les plus élevées sont l’Allemagne et la France, soit 10% du PIB.
La baisse des dépenses de santé se différencie selon les soins en cause, les dépenses pour les médicaments sont les plus touchées par cette inflexion. Les soins ambulatoires et hospitaliers ont aussi grandement diminué. Cela est dû aux coupes dans les budgets, une baisse des couvertures par l’assurance maladie, l’augmentation des franchises et une réduction du coût des soins.
La France se démarque largement de ses voisins européens avec le taux le plus faible de dépenses restant à charge des ménages en matière de santé. Pour autant, comme pour la plupart des membres de l’union, il y a une augmentation de besoins non satisfaits. Cette augmentation est analysée au regard du taux de renoncement aux soins médicaux. Le renoncement est expliqué par des raisons d’ordre financier, de distance et de temps d’attente.
Parallèlement, l’espérance de vie en bonne santé diminue après la crise, sauf en France ou les données restent stables à 64,4 ans pour les femmes et 63,0 ans pour les hommes. L’Insee rappelle tout de même la faible fiabilité de cette donnée, basée uniquement sur les réponses des individus interrogés.