La reconnaissance de la pénibilité, essentielle pour les salariés

Cet article provient du site syndicat UNSA.

1er juin 2017 – Pour l’UNSA, la prise en compte de la pénibilité constitue une avancée majeure pour les salariés. Nous l’avons obtenue dans le cadre de la concertation sur la loi du 20 janvier 2014 qui a créé le compte personnel de prévention de la pénibilité. 

Le C3P vise à prévenir et à réduire les situations de travail pénible en permettant aux salariés exposés d’obtenir des points leur permettant de poursuivre une formation professionnelle et/ou de passer à temps partiel sans perte de salaire à la fin de leur carrière et/ou encore de partir plus tôt à la retraite. 

Favorable au C3P, l’UNSA a publié un guide mode d’emploi à destination des salariés. 

Ce dispositif, qui n’est en place que depuis deux ans, fonctionne, même si nous constatons, malheureusement, que peu d’entreprises ont déclaré la pénibilité de leurs salariés. 

En 2016, 797 214 salarié(e)s ont été déclarés exposés à au moins un facteur de pénibilité. 

28,5 % de ces salariés travaillent la nuit et 23,5 7% travaillent en équipe successive alternante. 

On constate pour l’année 2016 que 402 salarié(e)s ont demandé un départ anticipé à la retraite et 35 ont bénéficié d’un temps partiel sans perte de salaire. 

L’UNSA ne nie pas les difficultés dans la mise en œuvre de ce nouveau dispositif. Elle souhaite qu’elles soient identifiées et traitées avec pragmatisme. Mais la remise en cause ou l’application d’un moratoire de ce dispositif sans négociation remettrait en cause l’équilibre précaire trouvé avec les pouvoirs publics. 

Prévenir et prendre en compte la pénibilité n’est pas une « mesurette ». Il s’agit d’une mesure de justice sociale fondamentale face à la pire des inégalités : celle où les conditions de travail peuvent altérer lourdement la santé ou raccourcir la durée de vie. 

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