La pénurie de médicaments ne peut être justifiée par la préservation de la compétitivité pour la CGT

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CGT.

Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), plus de 1 200 traitements ou vaccins seront concernés par des situations de rupture ou tensions d’approvisionnement sur l’ensemble de l’année 2019. 

Nous sommes passés en 20 ans, d’environ 50 ruptures de médicaments à près de 550 aujourd’hui.

C’est le résultat de choix industriels visant le seul profit, sous le regard de l’Etat qui se refuse à agir de peur d’heurter la puissante industrie pharmaceutique. 

Manu Blanco, dirigeant de la CGT, nous explique les raisons de cette situation et nous expose les propositions de la CGT. 

Corticoïdes, anticancéreux, vaccins manquent à l’appel : c’est 30 fois plus qu’en 2008. Cette situation est plus que préoccupante car elle met en danger les populations ou hypothèque des chances de survie à des maladies graves. 

Les deux principaux facteurs de cet état de fait ne sont pas évoqués par la ministre de la santé : 

  • dans les années 80, la France comptait près de 470 entreprises de production du médicament. Aujourd’hui, il n’en reste que 247 et c’est le même phénomène en Europe et dans le monde.

Au prétexte de préservation de la compétitivité, c’est toute une industrie qui est mise en péril.

  • de sérieux problèmes de qualité et d’approvisionnement. 80% de nos principes actifs sont maintenant fabriqués en Asie, notamment en Chine et en Inde. Là aussi, la moindre difficulté d’approvisionnement – et c’est souvent le cas – stoppe la chaîne de transformation et de fabrication. C’est d’autant plus vrai que cette casse industrielle c’est autant de savoirs et savoir-faire qui ont disparu dans notre pays mettant à mal notre sécurité sanitaire et indépendance thérapeutique.

La marge financière moyenne des laboratoires est de 40% pour un chiffre d’affaires mondial d’environ 1 100 milliards et pas de pénurie de dividendes pour les actionnaires.

Il faut une véritable politique de redéveloppement de l’industrie, surtout quand il s’agit de santé publique, de bien commun à l’humanité.  

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