Dans l’attente de la mise en œuvre, au 1er janvier prochain, de la nouvelle convention collective unifiée de la métallurgie, les partenaires sociaux de la branche se retrouvent régulièrement afin, comme nous en faisons alors état, de préparer cette échéance, d’opérer certaines adaptations du socle conventionnel et de discuter de thèmes faisant l’objet d’accords nationaux autonomes.
Ainsi, à l’occasion de leur réunion paritaire de septembre, les représentants patronaux et salariaux de la métallurgie se sont emparés des enjeux, structurants en cette période d’enclenchement d’une transition écologique de grande ampleur, d’emploi et de formation profession. Il s’agissait, plus précisément, pour eux de réfléchir à la suite à donner à l’accord national sur ce thème qu’ils ont signé en novembre 2019 et qui arrive à échéance.
L’emploi dans la métallurgie à l’horizon 2035
Comme ils l’expliquent en préambule de l’accord sur lequel ils se sont entendus lors de leur réunion du 28 septembre, ils ont constaté “que les conditions ne sont pas aujourd’hui pleinement réunies pour mener la négociation d’un nouvel accord traitant de l’emploi et de la formation professionnelle”. Ils renvoient ici d’une part au caractère encore inachevé de la réflexion sur “les besoins en emplois, métiers et compétences de la branche au cours de la prochaine décennie” et, d’autre part, à la survenue à venir, durant le 1er semestre 2024, d’évolutions de “l’environnement législatif et règlementaire” dans les domaines de l’emploi et de la formation professionnelle.
Aussi les partenaires sociaux de la métallurgie ont-ils décidé de s’entendre sur une prolongation des effets de l’accord de novembre 2019 jusqu’à fin 2024 et de mener au cours de l’année prochaine une négociation de révision de cet accord. Cette négociation sera notamment informée des “résultats d’une étude prospective des besoins en recrutement à l’horizon 2035 conduite par le cabinet BPO” en lien avec la représentation paritaire de la branche et des informations relatives aux évolutions règlementaires qui auront effectivement lieu.
Si l’UIMM, côté patronal, et la CFDT, FO et la CFE-CGC, côté salarial, ont signé l’accord du 28 septembre dernier, la CGT a refusé de le valider. Elle a justifié ce refus en déplorant à la fois le fait que l’UIMM entend traiter le cas des travailleurs handicapés dans le cadre de cette négociation sur l’emploi et la formation professionnelle et le fait que l’organisation patronale refuserait de se montrer plus ambitieuse s’agissant de la fréquence des entretiens professionnels.