La DREES a publié le 19 janvier 2017, une étude intitulée “Handicap, dépendance et pauvreté : les français solidaires des plus vulnérables”.
Selon le Baromètre d’opinion de la DREES, 28% des Français jugent que l’Etat intervient trop en matière économique et sociale. La DREES affirme également que la majorité des personnes interrogées pensent que le financement de la protection sociale alourdit la dette de la France. Bien que les chiffres avancés par la DREES soient intéressants, l’étude laisse dubitative. En effet, certaines affirmations de la DREES semblent plutôt incohérentes.
Une étude pro-protection sociale aux résultats incohérents
Selon la DREES, en 2014, plus d’un tiers des Français jugent qu’il y a trop d’intervention de l’État en matière économique et sociale. Cette part a doublé depuis 2008 mais elle reflue en 2015 avec 28%.
La DREES affirme également que plus de la moitié des personnes interrogées pensent que le financement de la protection sociale alourdit la dette de la France et sera un frein pour sortir de la crise (+8 points par rapport à 2009).
Les Français seraient donc nombreux à estimer qu’il est plus important de réduire le déficit de la Sécurité sociale que de maintenir le niveau actuel des prestations sociales et des remboursements d’assurance maladie. Le soutien au système de protection sociale s’est donc réduit face à la charge financière qu’il représente, à la suite notamment de la crise économique de 2008.
Cependant, la DREES semble affirmer une chose et son contraire. En effet, après avoir démontré, graphiques à l’appui, que les Français soutiennent de moins en moins le système de protection sociale, la DREES affirme, dans son étude, que 80% des Français sont satisfaits du système de protection sociale.
Ces incohérences suscitent quelques questions notamment celle de savoir quelle est l’étude qui permet d’arriver à la conclusion que 80% des Français sont satisfaits du système de protection sociale. Il faut noter, également, que la DREES, elle-même, préconise des précautions d’interprétation des enquêtes d’opinion. En effet, à la page 3 de son étude, la DREES souligne volontiers que “les réponses à une enquête d’opinion sont particulièrement sensibles à la formulation des questions ou à leur place dans le questionnaire”.