L’INSEE vient de publier différents éléments sur les comptes de l’Etat et de la nation. On notera avec intérêt qu’officiellement le déficit public pour 2014 ne sera “que” de 4% du PIB, contre 4,1% l’année précédente, et 4,4% anticipés. Autrement dit, les comptes ne se seraient pas dégradés, mais améliorés de 2 milliards.
La querelle de chiffres sur ce point ne fait que commencer, puisque l’INSEE n’a publié aucun détail sur la décomposition du déficit. En revanche, l’INSEE donne quelques éléments sur la dette publique qu’on relèvera avec attention.
Premièrement, la dette a augmenté de près de 85 milliards d’euros en 2014, pour atteindre 95% du PIB. Tous les acteurs y ont contribué: l’Etat, les collectivités, les organismes de sécurité sociale.
Deuxièmement, l’allocation de cette dette s’est substantiellement modifiée. Les 85 milliards nouveaux ont été essentiellement placés en dette à long terme (pour faire simple) grâce à la baisse des taux des titres négociables.
C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle est que la stratégie d’allocation de la dette permet de diminuer la pression à court terme. La mauvaise nouvelle est que le gouvernement a desserré la contrainte qui l’obligeait à réformer, en limitant les remboursements à court terme qu’il doit effectuer, et donc en soulageant la pression sur sa trésorerie.