Il y a quelques jours, les syndicats ont donné l’alerte. Engie délocalise discrètement un grand nombre d’emplois vers des pays à bas coûts. Finalement, ils se retrouvent assignés en justice.
Mardi 14 novembre, 62% des salariés d’Engie du service clientèle se sont mis en grève suite à l’appel de l’ensemble des syndicats pour lutter contre la délocalisation des postes. Un premier mouvement avait été lancé fin septembre, mobilisant 72% des salariés de cette branche.
Engie délocalise en secret, invoquant une “expérimentation”
Le groupe énergétique français aura délocalisé, d’ici fin décembre, 1200 postes de son service clientèle vers des pays à bas coût comme le Sénégal, le Cameroun ou encore le Portugal, “en catimini” selon les syndicats. La direction d’Engie qualifie cette délocalisation “d’expérimentation”, ce que condamnent sans plus attendre les organisations syndicales, accusant l’entreprise française d’opérer une véritable hémorragie d’emplois. Cette délocatisation aurait démarré en 2015 avec l’arrivée d’Hervé Matthieu Ricour comme nouveau directeur de la relation clientèle Engie, ce que les syndicats on appris en août dernier seulement.
L’entreprise ne respecterait pas ses engagements en matière de dialogue social
Les syndicats n’en restent pas là, puisqu’il ont choisi d’assigner en justice le géant français, pour obtenir les données économiques et sociales liées à la délocalisation. En effet, Engie ne respecterait pas ses engagements en matière de dialogue social, inscrits dans l’Accord Social européen signé en 2016. L’activité des relations clientèle du groupe énergétique est déjà externalisée à 80%, majoritairement à des prestataires français. Engie souhaite porter cette externalisation à 90% et intensifier la délocalisation à l’étranger.