Cette publication est issue du site de l’organisation d’employeurs CPME.
Dressant le bilan des actions entreprises et présentant les nouvelles propositions de réformes, Jean-Claude Juncker a prononcé ce matin un discours de rentrée qui a fait l’impasse sur les TPE/PME.
Il a annoncé vouloir renforcer la compétitivité européenne et relancer le secteur industriel. Si la CPME salue cet objectif, elle souligne que l’avenir de l’Europe passe avant tout par l’amélioration de la compétitivité des PME, qui ne doivent pas être considérées comme des entreprises de “seconde zone”. Le renforcement du plan Juncker doit aussi leur être accessible pour qu’elles puissent innover et réussir leur transition numérique.
La CPME accueille également favorablement l’annonce de l’introduction du principe de réciprocité dans les échanges commerciaux internationaux. Cette mesure est depuis longtemps réclamée par la Confédération, tout comme la convergence des normes règlementaires, pour assurer des relations commerciales plus justes.
Concernant l’assiette fiscale commune, la CPME soutient la proposition de recourir au vote à majorité qualifiée au Conseil, pour accélérer son adoption et s’orienter sur la voie de l’harmonisation fiscale.
Quant au socle européen des droits sociaux, il doit contribuer à bâtir une dynamique de convergence et mettre fin au dumping social. S’agissant en particulier du détachement des travailleurs, la CPME estime essentiel de renforcer les outils existants de lutte contre la fraude au détachement et les abus pratiqués.
La CPME considère que ces quelques avancées sont loin d’être suffisantes et attend de l’UE un scénario d’évolution qui prenne en compte la dimension PME.