La Cour des comptes, le Point et la BPI : une saga médiatique

Le site du Point a publié le 19 octobre un article révélant les observations provisoires de la Cour des comptes sur la Banque publique d’investissement (BPI). 

Ces révélations ont créé une onde de choc dans les médias. Les réactions de la Cour des comptes et de la BPI ne se sont pas faites attendre. 

Les révélations troublantes du Point

Le point a révélé que le rapport de la Cour des comptes fustige le fonctionnement de la BPI. Cette banque créée par François Hollande en 2012 mène, selon la Haute juridiction, une politique de rémunération assez contestable. 

En effet, entre 2012 et 2015, 7 des 8 directeurs exécutifs de BPI France ont bénéficié de 40% d’augmentation de salaires. De même, chez BPI Financement, 42 cadres supérieurs ont également bénéficié d’une hausse de salaire de 40% entre 2012 et 2015. 

D’autres abus sont relevés par la Cour des comptes notamment en ce qui concerne les frais de taxi. En effet, les frais de taxi représenteraient en moyenne 530 euros par mois pour 9 des 10 directeurs exécutifs. Cela est étonnant sachant que sur 2000 salariés, 604 bénéficient de voitures de fonctions. 

Des réactions à chaud suite aux révélations

Le 20 octobre, la Cour des comptes a publié un communiqué déplorant la révélation de ses observations provisoires. Elle considère que la mission d’informer les citoyens lui échoit. La Cour ajoute que la publication prématurée d’observations provisoires et confidentielles porte atteinte au bon déroulement de la phase contradictoire de ses travaux. 

Interrogé par le point, le patron de la BPI, Nicolas Dufourcq, a, quant à lui, clairement défendu la politique menée par sa banque en matière de rémunération et des frais de taxis. Selon lui, son comité exécutif est moins rémunéré que ceux d’autres grands groupes tels que la SNCF ou EDF. Pour ce qui est des frais de taxis, le patron de la BPI semble penser que la Cour des comptes a mieux à faire que de s’intéresser « à ces histoires de taxis ». 

A présent, on ne peut qu’attendre de voir si le rapport définitif de la Cour des comptes sera aussi critique que les observations provisoires. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...