Si certaines branches d’activité, comme le transport ou les ports et docks, se sont paritairement entendues afin de faire en sorte de n’appliquer que partiellement les ordonnances en refusant de se désaissir, au profit des entreprises, de certains domaines importants de négociation, il faut croire que la chimie ne devrait pas suivre cette voie. Alors que les partenaires sociaux de cette branche finalisent actuellement la rédaction de sa nouvelle CCN, une divergence est en effet récemment apparue à ce sujet entre l’UIC, la chambre patronale, et la CGT, FO et la CFE-CGC – représentant plus de 65 % des salariés.
Afin de préparer la commission paritaire du 26 octobre dernier, la CGT, FO et la CFE-CGC avaient fait parvenir à l’UIC un projet d’accord prévoyant l’impossibilité pour les entreprises de déroger aux dispositions prévues par la CCN dans plusieurs domaines : primes d’ancienneté et de dimanche et jours fériés travaillés, maintien de salaire en cas de maladie et montant des indemnités de départ. Les représentants des salariés entendaient également oeuvrer au maintien des CHSCT.
Saisie de ces revendications, l’UIC n’a pas souhaité en discuter. En d’autres termes, la chambre patronale a fait savoir qu’elle entend appliquer les ordonnances en respectant leur esprit.
La CFDT (33 %) a, certes, obtenu de l’UIC qu’un accord de méthode soit négocié, à partir de janvier 2018, afin de clarifier l’articulation entre accords de branche et d’entreprises.