Cette publication provient du site du syndicat de salariés CGT.
À Paris, les 27, 28 et 29 septembre 2017, le patronat mondial de l’Intérim organise sa Conférence Mondiale de l’Emploi (World Employment Conference).
Alors qu’en France, les dividendes versés aux actionnaires n’ont jamais été aussi importants (54,3 milliards de dollars en 2016) et que l’appauvrissement des salarié-e-s s’aggrave d’année en année, le patronat va dérouler, trois jours durant, son programme de destruction du CDI, de précarité systématique et permanente.
Les travailleurs, salarié-e-s ou privés d’emploi qui, dans leur immense majorité, refusent les ordonnances de la « loi travail XXL », ont besoin de sécuriser leur situation tout au long de leur vie active.
Intérimaires, salariés en CDD, intermittents ou stagiaires, tous les salariés en contrat temporaire font face à un problème majeur : des conditions d’emploi dégradées et une situation de précarité absolue.
Et, aujourd’hui, ils sont rejoints par ces milliers de travailleurs « indépendants » d’office qui, soumis à un lien de subordination économique avec des plateformes, devraient relever d’un contrat de travail !
Pour lutter contre la précarité grandissante, la CGT propose – le Nouveau Statut du Travail Salarié (NSTS) et la Sécurité Sociale Professionnelle – un projet porteur de mesures de progrès social concrètes et accessibles (le détail de ces mesures figure dans le fichier en pièce jointe). Ce projet a déjà permis, dans certains secteurs, de gagner des droits attachés à la personne. La CGT propose donc de généraliser ces dispositions et bien d’autres à tous les travailleurs-euses.
La précarité qui touche des millions de salariés n’est pas une fatalité. Contrats hors CDI, de courte durée, salaires si bas qu’ils empêchent de vivre dignement, augmentation des accidents du travail et des maladies professionnelles causée par des conditions de travail de plus en plus détériorées, tout cela ne peut servir de modèle à une évolution progressiste des formes du travail et de l’emploi.
La CGT va donc se déployer auprès de tous les travailleurs, salariés comme indépendants, pour faire connaître ses propositions modernes, à l’opposé de la loi travail XXL et rétrograde proposée par le gouvernement.
En France, on dénombre 2,3 millions de salariés temporaires et un chiffre d’affaires évalué à 19 milliards d’euros. À l’échelle mondiale, le secteur du travail temporaire représente plus de 50 millions de salariés temporaires, 374 milliards de chiffre d’affaire.