Cet article a été intialement publié sur le site du syndicat : CGT
La France est-elle encore une République où chaque citoyen peut exercer pleinement ses droits d’expression ?
C’est la question légitime que l’on est en droit de se poser après les nombreux incidents survenus hier.
Les pouvoirs publics doivent être les garants de l’Etat de droit et, avant tout, assurer la protection de chacun, qu’il exerce son droit à manifester ou à s’organiser.
La vague de répression que subissent les militants syndicaux depuis des années prend de l’ampleur et a franchi une nouvelle étape.
Après la violence des choix patronaux (licenciements, chantage à l’emploi, etc.) et l’utilisation de l’appareil judiciaire pour faire taire toute contestation, nos gouvernants n’ont pas trouvé d’autres solutions que l’agression des manifestants par les forces de l’ordre.
Les inégalités sociales se creusent et suscitent l’exaspération de toute la population.
C’est par la réponse aux besoins de justice sociale que se trouve la solution et non par le mépris, la répression et la violence.
La CGT condamne les violences et provocations policières qui ont eu lieu dans et en marge des manifestations de ce jeudi 24 mars.
Elle condamne les arrestations sommaires et garde à vue dont sont victimes de nombreux manifestants et dirigeants syndicaux.
Elle condamne avec fermeté l’arrestation violente du jeune lycéen de l’établissement Bergson et la mise en garde à vue du secrétaire général de l’Union départementale CGT du Doubs.
La CGT exprime toute sa solidarité avec les victimes de ses violences. La CGT appelle tous les salariés à venir exercer leurs droits constitutionnels dans les actions de grève et de manifestations du 31 mars.
Il s’agit, dès à présent, de continuer à tout mettre en œuvre pour préparer, avec la jeunesse, les actifs et les retraités, dans l’unité la plus large, cette journée de grève et de manifestation qui d’ores et déjà s’annonce de grande ampleur.
Montreuil, le 25 mars 2016