La CFTC revient sur la définition des risques psychosociaux

Cet article provient du site du syndicat de salariés CFTC

 

Si la notion de risques psychosociaux (ou RPS) est devenue courante dans le monde du travail, elle n’en demeure pas moins une expression générique aux contours flous. Dans ce contexte, difficile de mettre en place des actions concrètes pour les prévenir ! Parce qu’il s’agit d’un enjeu majeur pour le maintien de la santé des salariés, de la qualité de vie au travail et des performances de l’entreprise, la CFTC vous aide à y voir plus clair. 

Les risques psychosociaux : qu’est-ce que c’est ?

Stress, burn out, troubles de la concentration, harcèlement… Les pathologies professionnelles sont nombreuses et souvent confondues avec les risques psychosociaux. Pourtant, ces deux notions diffèrent ! 

Lorsque l’on parle de risques psychosociaux on ne fait pas allusion aux troubles mais bien à leurs déclencheurs, aux situations qui engendrent ces manifestations. Pourquoi cette nuance est-elle importante ? Car la confusion freine l’adoption d’une posture préventive et empêche de s’interroger sur les facteurs de risques organisationnels. 

En effet, les risques psychosociaux sont souvent le fait d’un ensemble de facteurs (intensité et complexité du travail, manque d’autonomie, conflits de valeurs, rapports sociaux dégradés…). Sans la mise en place d’une politique de prévention adaptée, ces situations peuvent avoir des répercussions lourdes à tous les niveaux. 

Pourquoi prévenir ces risques ?

Aujourd’hui, tous les secteurs peuvent être exposés aux risques psychosociaux et chaque salarié peut être concerné, quelle que soit son histoire. C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à les prévenir. Au quotidien, les RPS peuvent avoir un impact sur la santé mentale et physique des salariés en déclenchant des troubles, une modification du comportement et parfois même des maladies. Mais ils participent aussi à dégrader la qualité de vie au travail et à nuire à la performance de l’entreprise (augmentation de l’absentéisme, turnover, difficulté de recrutement, démotivation, baisse de créativité et de la productivité…). Autant de raisons qui font de la prévention de ces risques un impératif. 

Quelles obligations pour l’entreprise ?

Dans cette prise de responsabilité, l’entreprise a un rôle clé à jouer ! Rappelons qu’en France, les employeurs ont l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et mentale des salariés comme le spécifie l’article L 4121-1 du Code du travail. Ces mesures supposent la mise en place d’actions de prévention, d’information mais aussi d’une organisation et de moyens adaptés. Au quotidien, la CFTC milite pour un meilleur respect de la législation et de l’ANI* “Stress au travail” du 2 juillet 2008 par toutes les entreprises. 

Dans ces missions de prévention, différents outils permettent de rendre compte de l’engagement de l’employeur. Notamment le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), obligatoire dans toutes les entreprises. On y retrouve l’ensemble des risques recensés et les moyens de prévention. Il est à disposition de tout collaborateur de l’entreprise, sur simple demande. 

BON À SAVOIR 

L’ANI*, pour Accord National Interprofessionnel, est un accord qui résulte d’un réunion entre les syndicats et les employeurs et qui permet de négocier de nouveaux droits pour les salariés. 

Qui contacter et comment s’informer ?

Vous souhaitez en savoir plus sur ces risques ou trouver un contact pour vous aider dans vos démarches ? Le délégué syndical ou le représentant CFTC de votre entreprise est à votre disposition pour répondre à vos questions ou mettre en place un accompagnement personnalisé. 

Ils pourront soumettre les situations évoquées au chef d’entreprise, saisir l’employeur en cas d’atteinte au droit des personnes… Si vous ne pouvez vous adresser à ces personnes au sein de votre entreprise, vous pouvez contacter la CFTC dans votre région

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