La CFE-CGC veut que la France redevienne un pays de production

Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.

 

A l’occasion des Assises du Produire en France 2017, la CFE-CGC tient à réaffirmer sa conviction que notre pays dispose des atouts nécessaires pour mettre fin à la perte de vitesse de notre industrie. Encore faut-il que le Gouvernement ait la volonté de les catalyser au service de notre économie et de l’amélioration de l’emploi. Les compétences et le savoir-faire de nos ingénieurs, techniciens et ouvriers sont largement reconnus et leur productivité individuelle est parmi les meilleures du monde. Et pourtant, le solde extérieur de notre industrie se dégrade d’année en année (il s’est encore aggravé de 3 milliards d’euros au 1er semestre 2017 !) et l’emploi industriel, pourtant pourvoyeur de métiers qualifiés, connaît une baisse inexorable. La financiarisation de nos grandes entreprises industrielles est la première cause de ce recul. Leurs dirigeants privilégient trop souvent une stratégie de rémunération élevée de leurs actionnaires devenus majoritairement des fonds d’investissement étrangers. Il en résulte un manque d’investissement pénalisant la compétitivité de nombreux sites industriels français et une pression forte sur le tissu des sous-traitants conduisant à des délocalisations excessives. 

La CFE-CGC redoute la dépendance économique excessive que cela génère 

Des solutions existent pour traiter les causes réelles de la faiblesse de notre économie et particulièrement de l’industrie : 

  • Reprendre pied dans le capital de nos grandes entreprises, avec l’objectif d’une performance équilibrée et durable, via des fonds d’investissement français issus d’un actionnariat salarié mutualisé.
  • Améliorer la gouvernance des entreprises, en définissant l’intérêt social des sociétés comme l’intérêt équilibré des parties prenantes et en augmentant la représentation des salariés dans les organes de gouvernance ;
  • Transférer les cotisations sociales employeur à vocation universelle (maladie et famille) sur l’assiette consommation (Cotisation sociale sur la consommation),
  • Renforcer et rendre plus prescriptives les dispositions de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

La renaissance de notre industrie et la création d’emplois qui en résultera passe aussi par la prise de conscience de nos concitoyens de consommer davantage français afin de retrouver un commerce extérieur équilibré. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

L’examen du PLFSS 2026 reporté au lundi 27 octobre

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS 2026) devait être examiné en commission des affaires sociales à partir du jeudi 23 octobre 2025. Mais une lettre rectificative concernant l'insertion de la suspension de la réforme des retraites dans le texte impose de revenir à zéro. Le tout nouveau PLFSS 2026 doit donc être réexaminé en conseil des ministres et redéposé à l'Assemblée nationale. Conséquence directe : tout le processus est à...