La CFE-CGC tient à afficher sa singularité lors de la prochaine mobilisation contre la loi Travail

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat la CFE-CGC

A l’issue du comité directeur du 21 mars, la CFE-CGC indique qu’elle ne prendra pas part à la manifestation prévue fin mars contre le projet de loi travail. Pleinement mobilisée face à un texte qui reste loin du compte, la Confédération appelle à un rassemblement lors de l’ouverture du débat parlementaire et présentera de nombreux amendements pour continuer d’améliorer le projet de loi. 

La CFE-CGC descendra bel et bien dans la rue mais tient à afficher sa singularité d’organisation réformiste militante. “Nous n’allons pas appeler à la mobilisation du 31 mars qui réclame un retrait du texte”, a ainsi déclaré Carole Couvert, présidente confédérale, à l’issue du comité directeur du 21 mars consacré sur les suites à donner au très controversé projet de loi El Khomri, lequel doit être présenté jeudi prochain le 24 mars en Conseil des ministres. 

A défaut de se joindre à la manifestation contre le projet de loi Travail prévue le 31 mars par plusieurs syndicats, la CFE-CGC ont choisi d’appeler à un rassemblement des forces vives de notre organisation lors de l’ouverture (probablement courant mai) du débat parlementaire, à proximité de l’Assemblée nationale. “Malgré quelques avancées, notamment le retrait de la barémisation des indemnités prud’hommales, le texte ne nous satisfait pas, justifie Carole Couvert. Le point d’équilibre n’a pas encore été trouvé selon nous : il y a encore trop de flexibilité pour les entreprises et pas assez de sécurité pour les salariés.” 

Des amendements sur des points incontournables 

Pleinement mobilisée, la CFE-CGC va donc poursuivre son travail de lobbying et présentera, avec l’appui des unions territoriales, de nombreux amendements lors de la toute la séquence parlementaire – Assemblée nationale et Sénat – pour continuer de faire évoluer le texte sur plusieurs points incontournables, en particulier : 

– les critères de licenciement économique, 

– les conditions de validité des accords collectifs, 

– la place de la loi / les accords de branche / les accords d’entreprise, 

– le forfait-jours, – les accords offensifs pour l’emploi, 

– la médecine du travail,  

– le règlement de la jurisprudence Yara. 

Sur le licenciement économique, Carole Couvert rappelle que le dispositif est dangereux pour les salariés : “Il est très facile d’utiliser la rédaction actuelle pour organiser dans un groupe implanté dans différents pays l’utilisation des licenciements économiques en France : les grosses entreprises pourront se payer un plan social à moindre coût.” Pour la CFE-CGC, il faut donc raisonner à l’échelon européen et non pas national. S’agissant du référendum d’entreprise, qui contourne les syndicats et leurs représentants élus par les salariés dans les entreprises, la CFE-CGC réitère sa demande de retrait pur et simple du dispositif. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

Un représentant CPME est désigné membre suppléant au FIVA

Un arrêté ministériel publié au Journal officiel d'aujourd'hui entérine la nomination d’un nouveau membre suppléant au conseil d’administration du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA). Il s'agit de Frantz Doignon. Il représentera la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), et est nommé au titre des représentants des organisations siégeant à la commission des accidents du travail et des maladies professionnelles. ...

Wallis-et-Futuna : le directeur intérimaire de l’agence de santé quitte ses fonctions

Un arrêté ministériel publié au Journal officiel d'aujourd'hui, acte un changement à la direction de l’agence de santé du territoire des îles Wallis et Futuna. Éric Chartier, qui exerçait les fonctions de directeur par intérim, quitte ses fonctions à compter du 5 mai 2025. Pour lui succéder temporairement, les ministres compétents ont désigné Richard Jardin, professeur agrégé classe normale....

La MCF voit son résultat net fondre en 2024

Comme bon nombre d'organismes du secteur de l'assurance, la Mutuelle centrale des finances (MCF) a publié son rapport sur la solvabilité et la situation financière (SFCR) pour l'année 2024. Le document montre que l'année 2024 n'a pas été très clémente pour la mutuelle, notamment du côté de ses résultats financiers. En 2024 la MCF a encaissé 4,6% de cotisations brutes de...

Tutélaire en 2024 : un chiffre d’affaires en hausse et un modèle élargi à trois métiers

La mutuelle Tutélaire clôt l’exercice 2024 sur des résultats en nette progression, portés par une réorganisation stratégique autour de trois pôles d’activité : la prévoyance, l’épargne-retraite et la réassurance. Le chiffre d’affaires total s’établit à 134,8 M€, en hausse de 80 % par rapport à 2023, traduisant l’extension du périmètre d’activité et l’intégration de nouveaux portefeuilles. ...

Mutuelle Entrain repasse en excédent avec un chiffre d’affaires en hausse de 7 % en 2024

Après trois exercices déficitaires, Mutuelle Entrain clôt l’année 2024 avec un résultat net excédentaire de 2,665 M€. Ce redressement s’appuie notamment sur une hausse des cotisations (+7 %) et une bonne maîtrise des charges, qui permettent un retour à l’équilibre économique. Le chiffre d’affaires santé hors taxes s’élève à 102,579 M€ en...