La CFE-CGC publie ses points clés pour la refonte de la formation professionnelle

Ces publications proviennent du site syndical de la CFE-CGC ici et ici.

 

La première réunion de négociation sur la formation professionnelle a permis de valider la méthodologie de travail et d’échanger sur la philosophie du compte de développement personnel. 

La CFE-CGC se réjouit que les différents acteurs aient à peu près la même vue sur : 

 

  • Les capacités de ce futur compte (choix individuel, partie mutualisée pour permettre des reconversions, possibilité d’abondements…et que l’unité de stockage ne soit pas l’euro).
  • L’accompagnement dont l’accès doit rester gratuit pour tous les actifs et implémenté de façon territoriale.

Il apparaît aussi clairement que les moments conflictuels ou de divergence apparaîtront à partir de mi-janvier lorsque les partenaires sociaux entameront les deuxièmes réunions sur les différents sujets abordés. 

Des différences d’ambition et donc de financement, voire d’implémentation pourraient se révéler. 

Cette réunion a permis aussi de montrer que la question d’universalité des publics pose la question du cadre pour échanger avec les différents financeurs. Cela est particulièrement prégnant sur le conseil en évolution professionnelle mais également sur le compte personnel de développement (ex CPF). Il est urgent de trouver une solution pour être en capacité d’avancer concrètement avec toutes les parties prenantes. 

Enfin pour la CFE-CGC, la nouvelle architecture ainsi que les possibilités d’utilisation devront permettre d’utiliser les nouvelles technologies dans un cadre structuré et pertinent qui permette à tous les actifs d’être acteurs de leur parcours professionnel en toute sécurité. 

La négociation nationale interprofessionnelle entre partenaires sociaux sur la formation professionnelle a débuté et doit s’achever le 16 février. La CFE-CGC préconise un investissement massif dans les compétences des salariés, le développement du capital humain en entreprise et un système de transition professionnel mutualisé. La négociation nationale interprofessionnelle sur la formation professionnelle a officiellement débuté le 24 novembre. Les partenaires sociaux (syndicats de salariés et d’employeurs) ont convenu d’une douzaine de réunions de travail jusqu’au 16 février. De son côté, l’exécutif souhaiterait finaliser la réforme d’ici au printemps prochain. Initiée par le gouvernement, cette réforme de la formation professionnelle doit notamment permettre de mieux structurer le marché pour des formations davantage ciblées sur les demandeurs d’emploi et les actifs peu qualifiés. Le gouvernement veut également individualiser les droits à la formation en s’appuyant sur un compte personnel de formation (CPF) renforcé.  

  • Compétences des salariés et sécurité des parcours professionnels

Pour la CFE-CGC, la formation professionnelle est un dispositif clé pour la compétitivité économique. La CFE-CGC partage l’objectif d’accompagner la transformation du pays via un investissement massif dans les compétences des salariés. Le syndicat de l’encadrement négociera cette transformation afin que ce nouveau système permette réellement aux salariés d’être des acteurs éclairés pour bâtir leur parcours professionnel en toute sécurité.  

 

  • Les priorités de la CFE-CGC

 

A la table des négociations, la CFE-CGC fera valoir ses propositions en fixant plusieurs priorités : – préserver et pérenniser un système de transition professionnel mutualisé permettant des reconversions longues pour tous les salariés. Garder la possibilité d’effectuer ces formations longues est indispensable pour éviter aux salariés de passer par la « case chômage » pour se former.- accompagner les salariés afin de ne pas les laisser seuls et parfois démunis face à un outil informatique pour s’orienter. – clarifier le financement du compte personnel de formation (CPF) en fonction de la population bénéficiaire (salarié du privé, salarié du secteur public, indépendant).- négocier dans l’entreprise le développement du capital humain, première brique de la gouvernance d’entreprise. Cela doit permettre de négocier les abondements au compte de développement personnel. 

  • Des doutes sur l’efficacité du compte personnel de formation (CPF)

Pour la CFE-CGC, le compte personnel de formation, qui pourrait absorber le congé individuel de formation (CIF) dans le projet gouvernemental, ne doit pas être le seul pilier de la formation professionnelle. « Nous avons de gros doutes sur l’efficacité du CPF, un dispositif que les salariés, jusqu’à présent, ne se sont pas appropriés », résume François Hommeril, président confédéral. Globalement, la CFE-CGC s’oppose au passage d’un système financé et régulé collectivement à un système totalement individualisé 

  • Le rôle primordial des partenaires sociaux et des branches

Au service des salariés, les partenaires sociaux doivent jouer un rôle fondamental dans les divers dispositifs de la formation professionnelle. La CFE-CGC sera particulièrement vigilante sur la question des moyens alloués aux branches professionnelles pour définir et mettre en oeuvre les politiques de formation. « La branche reste le lieu le plus performant pour l’accompagnement des parcours professionnels », rappelle François Hommeril. 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmarkClose
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

L’ACPR retire l’agrément de deux associations professionnelles de courtiers

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution a décidé de retirer l’agrément de deux associations professionnelles de courtiers en assurance. La mesure a été prise lors de la séance du Collège de supervision du 18 mars 2025. Elle concerne LA COMPAGNIE IAS et l'AFIB. Pour la première, le retrait prendra effet à compter du 11 juillet 2025 ; pour la seconde, à compter du 12 juillet 2025. Les membres de ces...
avocats Kerialis
Lire plus

L’Autorité de la concurrence recommande la création d’un nouvel office d’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation

L’Autorité de la concurrence a publié le 16 avril 2025 son cinquième avis sur la liberté d’installation des avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation pour la période 2025-2027. Cet avis concerne directement les professions regroupées dans la convention collective nationale des avocats au Conseil d’État et à la...

La Cipav nomme un administrateur provisoire jusqu’à fin 2025

Un arrêté publié au Journal officiel d'aujourd'hui, nomme Laurent Caussat administrateur provisoire de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse (Cipav) jusqu’au 31 décembre 2025. Cette nomination fait suite à la décision du tribunal judiciaire de Paris, en date du 9 janvier 2025, qui a annulé les élections du conseil d’administration de la Cipav organisées entre le 9 et le 24 mai 2024. En l’absence de conseil...

Diot-Siaci enregistre une croissance de 14 % en 2024

Le Groupe Diot-Siaci atteint un chiffre d’affaires brut de 1,03 milliard d’euros en 2024, en hausse de 14 % par rapport à 2023. Hors acquisitions récentes, la progression repose sur une croissance organique soutenue. L’activité réalisée hors de France progresse de 24 % et représente désormais près de...

Abeille Assurances publie des résultats 2024 en nette progression

Abeille Assurances réalise en 2024 un chiffre d’affaires consolidé de 6,9 milliards d’euros, en progression de 4,2 % par rapport à 2023. Le résultat net atteint 79 millions d’euros, contre 53 millions un an plus tôt, soit une hausse de 49 %. Les fonds propres s’élèvent à 2,2 milliards d’euros, tandis que les ratios de solvabilité atteignent 137 % pour l’activité IARD & Santé et 216 % pour Abeille Vie​. ...