La CFE-CGC exige une reconnaissance salariale pour les agents des fonctions publiques

Cet article a été intialement publié sur le site du syndicat : CFE-CGC 

 

Présidente confédérale, Carole Couvert revient sur la récente revalorisation salariale, insuffisante, accordée aux fonctionnaires, et passe en revue les grands dossiers concernant les trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière).  

Le gouvernement a annoncé un coup de pouce aux salaires des fonctionnaires, gelés depuis six ans.  

Comment l’accueilliez-vous ? La revalorisation salariale annoncée – relèvement de 1,2 % de l’indice gelé depuis 2010 – par la ministre de la Fonctions publique, Annick Girardin, est clairement insuffisante. Les six années de gel ont en effet occasionné une sensible perte sèche d’environ 8 % de pouvoir d’achat pour les agents des trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière), pénalisant par là-même la croissance économique, déjà en berne. La CFE-CGC exige donc et se battra pour une véritable reconnaissance salariale en faveur des agents des fonctions publiques (ndlr : 5,6 millions de fonctionnaires à fin 2013), trop souvent mis excessivement à contribution.  

Au-delà de la question salariale, vous soulignez les problématiques d’effectifs et de moyens… Les tragiques événements de l’année 2015 ont rappelé le rôle prépondérant joué par nos services publics dont la CFE-CGC a salué le travail exemplaire et admirable accompli dans des circonstances exceptionnelles. C’est pourquoi la Confédération et la Fédération des Fonctions Publiques CFE-CGC tirent la sonnette d’alarme et demandent un réajustement des effectifs, en particulier dans la police où nos agents, en permanence sur le terrain, n’arrivent plus à prendre de congés ! Face à l’état d’urgence, aux menaces terroristes et à l’approche de l’Euro de football en juin dans l’Hexagone, il est primordial de pallier ce manque d’effectif. Cette problématique est indissociable de celle des moyens mis à disposition de nos agents, régulièrement au bord du burn-out. Il faut donc travailler à la qualité de vie au travail et à la qualité du matériel fourni aux agents. Vous pouvez compter sur toute la détermination et la pugnacité de la CFE-CGC pour faire avancer ces dossiers. 

Quid de la modernisation des fonctions publiques ? Notre organisation assume pleinement son rôle de partenaire social réformiste, exigeant et indépendant. La Confédération continue de se montrer force de propositions constructives pour moderniser nos fonctions publiques, valoriser nos agents et les soutenir dans leurs légitimes revendications. La CFE-CGC exige notamment depuis des années une véritable politique des ressources humaines car il n’y a eu aucune gestion prévisionnelle des emplois et des conséquences. Le gouvernement ne raisonne qu’en numérique et en réduction d’effectifs, ce qui est un non-sens ! C’est en effet sur le périmètre des missions de service public et sur leur financement qu’il convient d’agir. 

Que répondez-vous à celles et ceux qui veulent parfois opposer public et privé ? Nous n’entrons jamais dans les polémiques visant à opposer les deux secteurs pour mieux noyer les dossiers de fond ! La CFE-CGC, c’est en effet un collectif soudé fort d’un secteur privé et d’un secteur public. La Confédération s’évertue donc constamment à défendre à la fois nos collègues fonctionnaires ou contractuels, et ceux du privé. 

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