Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat la CFE-CGC
Le 10 février, la CFE-CGC a été auditionnée par les députés Patrick Bloche et Stéphane Travert à la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale, dans le cadre de la préparation de la loi sur la liberté et l’indépendance des médias.
Si elle souligne que cette proposition de loi va dans le bon sens, la CFE-CGC reste perplexe, car elle se trouve face un paradoxe :
D’un côté, à la suite des attentats de janvier 2015, l’on a entendu de grandes déclarations en faveur de la liberté de la presse et du droit des citoyens à l’information,
Mais, d’un autre côté, depuis cette même période, les atteintes à la liberté de la presse et au droit de l’information se sont multipliées.
La CFE-CGC s’inquiète notamment de la concentration des médias, tendance qui ne laisse pas d’inquiéter quant à la pluralité de l’information, garante de la bonne santé de la démocratie, et salue les avancées de la proposition de loi pour prendre en compte ce mouvement.
Mais il faut citer aussi la censure de certains reportages sur Canal+, l’offensive relative au secret des affaires qui refait surface régulièrement sur la scène française et européenne depuis 2003, ainsi que le flou actuel concernant la protection du secret des sources.
Pour résumer, la CFE-CGC dit : Stop au Journalisme-Bashing !
Le journalisme n’est certes pas immunisé contre les erreurs, le plus souvent d’ailleurs imputables à la faiblesse des moyens mis à la disposition des rédactions par leurs directions.
Mais le journalisme, c’est aussi 37.000 journalistes dévoués à l’information du public, et qui font bien leur travail sur le terrain, dans des conditions matérielles de plus en plus difficiles, au service du droit à l’information des citoyennes et des citoyens
Si l’initiative des députés Bloche et Travert va dans le bon sens, la CFE-CGC insiste quant à la préservation du secret des sources, qui figure, sous la référence 51.3 (*), parmi les engagements de campagne de 2012 de François Hollande.
Sans secret des sources, pas de journalisme. Sans journalisme, pas de droit à l’information des citoyennes et des citoyens.