La CFE-CGC alerte sur les annonces de licenciement à l’usine Thyssenkrupp de Sarreguemines

Cette publication est issue du site du syndicat de salariés CFE-CGC Métallurgie Lorraine.

L’usine ThyssenKrupp fait partie du paysage industriel de Sarreguemines depuis 1959, date à laquelle elle s’est implantée en zone industrielle, pas loin de Continental. D’abord sous le nom de Krupp Hazemag puis de KH Mineral, elle a intégré l’entité ThyssenKrupp industrial solutions (TKIS). ThyssenKrupp Industrial Solutions France est née le 1er octobre 2015, du rapprochement entre KH Mineral (conception et fabrication d’équipements de carrières) et Polysius, une société reconnue dans l’univers des cimenteries à Aix-en-Provence. Hier, la majorité du personnel de Sarreguemines (90 salariés) a exprimé ses inquiétudes. La direction a annoncé aux délégués du personnel CFE-CGC et FO, et aux membres du comité d’entreprise, la mise en œuvre d’un plan social affectant essentiellement l’unité de production. 24 postes de travail devraient être supprimés d’ici le 1er janvier 2019 et quelques autres également dans les services administratifs. Ce qui correspond à un tiers de l’effectif global. Des négociations entre direction et délégués syndicaux doivent s’ouvrir lundi. 

Coup dur avant la rentrée pour les salariés de Thyssenkrupp Industrial Solutions France (anciennement KH Mineral) à Sarreguemines. Face à la situation économique difficile du groupe, la direction de l’entreprise spécialisée dans l’installation de concasseurs et de cribles pour les mines et les carrières, leur a annoncé hier un projet de PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi). 

Une trentaine de postes (sur les 90 que compte l’entreprise) seraient menacés de suppressions. Des emplois principalement sur la production, ce qui entrainerait « une fermeture pure et simple de l’atelier de fabrication », se désole Pascal Muller, représentant du personnel et délégué syndical CFE-CGC. 

Même si ce n’est qu’un projet, pour Pascal Muller, l’avenir de ce tiers de salariés est déjà scellé… Les négociations avec la direction devraient démarrer lundi 3 septembre. Les syndicats et Pascal Muller vont tout faire pour trouver des solutions à ces licenciements. 

Pascal Muller qui a 28 ans de carrière dans cette société craint que ce PSE entraine, dans un avenir plus ou moins proche, la disparition totale de l’entreprise sarregueminoise. 

Ce mardi matin, ils étaient près d’une trentaine à s’être rassemblés devant Thyssenkrupp Industrial Solutions à Sarreguemines pour marquer le coup. Parmi les salariés présents il y avait Guy. Il travaille à l’atelier, et il s’attendait à ce PSE. 

Guy travaille ici depuis une vingtaine d’années maintenant. Mais à 59 ans, il ne se voile pas la face, il ne retrouvera plus de travail s’il est licencié. 

La direction a décidé de ne pas communiquer pour le moment et d’attendre le début des négociations. 

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