Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT
À quelques jours du Salon de l’agriculture, du 24 février au 4 mars, porte de Versailles à Paris, les représentants des salariés du secteur attendent toujours d’être entendus.
« Depuis sa prise de fonction, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation ne nous a toujours pas reçus », s’indigne Fabien Guimbretière, le secrétaire général de la FGA-CFDT (Fédération générale de l’Agroalimentaire), première organisation syndicale des salariés de l’agroalimentaire. Or les sujets de discussion ne manquent pas. « Les États généraux de l’alimentation ont mis en exergue la question de l’attractivité des métiers », souligne-t-il. Pourtant, il n’est pas rare de voir des propositions patronales de grilles de salaires intégrant des niveaux inférieurs au Smic. Dans le secteur de la volaille, par exemple, « la proposition des patrons va davantage tasser la grille. Quand on connaît les conditions de travail dans les abattoirs de volailles, c’est inacceptable ! » Idem pour les plans de filières appelés de ses vœux par Emmanuel Macron pour un meilleur partage de la valeur ajoutée et une prise en compte des préoccupations environnementales, sanitaires et sociales des consommateurs. « On y traite souvent de la montée en gamme de la production mais pas trop de la transition agroécologique et encore moins de la performance sociale des entreprises, regrette la secrétaire nationale Betty Hervé. Des accords ont pourtant été signés en 2015 dans le cadre du pacte de responsabilité où il était prévu d’engager des travaux sur la qualité de vie au travail. »
Quelque 20 000 salariés sans convention collective
Même ambition pour le vaste chantier de restructuration des branches. Les ordonnances sur le code du travail ont accéléré la fusion de celles comptant moins de 5 000 salariés. Selon la FGA, elle doit être guidée par quelques grands principes : l’amélioration globale des droits acquis par les salariés et une approche métier. « Des milliers de salariés [environ 20 000] des services à l’agriculture ne sont aujourd’hui couverts par aucune convention collective. Ils doivent pouvoir en bénéficier. »