Cet article provient du site du syndicat de salariés CFDT
En 2017, le gouvernement annonçait sa volonté de diminuer fortement les contrats aidés et de transformer le dispositif jugé « coûteux et peu efficace » en un parcours emploi compétences (PEC). Un an plus tard, les chiffres publiés par le ministère du Travail (Dares) le confirment. Fin juin, 280 000 salariés bénéficiaient d’un contrat dérogatoire au droit commun, pour lequel l’employeur bénéficie d’aides, communément appelé contrat aidé
C’est 194 000 de moins qu’il y a un an (– 41 %). Parmi les plus touchés, on retrouve les emplois d’avenir (– 46 000) mais surtout les contrats uniques d’insertion et contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE), qui chutent de plus de 70 % en un an (– 162 000).
Une pure logique budgétaire
Les publics les plus impactés sont les moins de 26 ans et les plus de 55 ans, des populations souvent frappées par un chômage bien plus élevé que la moyenne nationale. Pour la CFDT, ces chiffres révèlent une nouvelle fois la logique budgétaire du gouvernement. « La chute drastique des contrats aidés n’est nullement compensée par l’effet qualitatif des PEC, qui visaient à garantir un meilleur accompagnement, et dont seuls un tiers des 200 000 contrats ont été mis en œuvre, au regard de leur faible attractivité. Les contrats aidés correspondaient à un vrai besoin d’accompagnement dans l’emploi qui n’a pas trouvé de compensation ni dans les dispositifs d’insertion ni dans les effets de la reprise économique trop limités en termes d’emploi sur ces publics », précise la Fédération Protection sociale, Travail, Emploi (PSTE). Les collectivités locales et les associations sont actuellement les plus frappées par cette baisse. En 2018, 144 000 emplois auraient été supprimés dans le seul secteur associatif.