Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT
« Santé au travail : vers un système simplifié pour une prévention renforcée » : la mission Santé au travail confiée par le gouvernement en janvier à Charlotte Lecocq, députée LREM du Nord, Bruno Dupuis, consultant chez Alixio, et Henri Forest, ancien secrétaire confédéral CFDT, a rendu ses conclusions le 28 août.
Dans ce rapport de 174 pages, ils préconisent une totale remise à plat du système de prévention des risques professionnels, jugé peu visible et insuffisamment porté politiquement. Ils expliquent aussi comment trop d’acteurs et de strates mènent à un « empilement d’obligations formelles » où l’évaluation des risques est « avant tout perçue comme une contrainte administrative ».
Un guichet unique
Au total, seize recommandations accompagnent cette réforme qui entend placer le suivi individuel des salariés et les besoins spécifiques des entreprises au cœur de la démarche. Avec une mesure phare : regrouper tous les acteurs de la santé au travail et de la prévention des risques au sein d’un guichet unique, en étroite relation avec les agences régionales. Il s’agit d’offrir une prise en charge des besoins au plus près des salariés et des employeurs selon leur activité.
La CFDT accueille favorablement ces propositions « en faveur d’une offre de services plus lisible et mieux adaptée aux évolutions du travail et à l’émergence de nouveaux risques », résume la secrétaire nationale Catherine Pinchaut. Avant de souligner que ce nouveau cadre devra intégrer pleinement les partenaires sociaux, tant au niveau régional que national, et « favoriser un dialogue social de qualité dans les branches et les entreprises ». Ce sont ces enjeux que la CFDT entend porter dans la négociation qui doit s’ouvrir à l’automne.