A peine installé à Matignon, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu doit reprendre en main le dossier très sensible de la construction des budgets publics pour 2026.
Si l’on en croit les récentes déclarations de sa secrétaire générale, Marylise Léon, il va difficilement pouvoir compter, dans ce cadre, sur le concours de la CFDT. Hier, interrogée sur France Inter, elle a ainsi affirmé qu’elle ne voulait plus entendre parler de la suppression de deux jours fériés : “Je ne suis même pas sûre que la question des jours fériés soit encore sur la table. De toute façon, ça a été une provocation telle qu’aujourd’hui ça n’est même pas la peine d’en parler”. Bien lancée, la patronne de la première confédération salariale française a fait savoir, un peu plus tard, qu’elle refusait par ailleurs toute relance d’une forme de “conclave” sur les retraites.
Sans doute échaudée par la tournure prise par les dernières discussions sociales, la CFDT n’entend pas apparaître comme une caution syndicale d’un gouvernement qui pourrait être la dernière cartouche du régime macronien pour se maintenir en place.